LORS D’UN COLLOQUE sur l’accès des patients aux médicaments, Christian Lajoux, président du LEEM (Les entreprises du médicament) est revenu sur l’évaluation des médicaments effectuée par la commission de la transparence, l’une des instances de la HAS (Haute autorité de santé). Cette commission évalue les médicaments ayant obtenu leur autorisation de mise sur le marché (AMM) lorsque le laboratoire qui les commercialise souhaite obtenir leur inscription sur la liste des médicaments remboursables, et donne un avis sur leur prise en charge par la Sécurité sociale, notamment au vu de leur service médical rendu (SMR) et de l’amélioration du service médical rendu (ASMR) qu’ils sont susceptibles d’apporter par rapport aux traitements déjà disponibles.
Pour Christian Lajoux, dans un contexte de durcissement de la compétition internationale, « la France doit s’efforcer de rester un terrain privilégié d’expérimentations et d’évaluation ». Or, ajoute le patron du LEEM, la qualité de l’évaluation exercée par la commission de la transparence est « une composante essentielle de cette attractivité. À condition, toutefois, que l’évaluation de la valeur thérapeutique ajoutée soit conduite sans interférence économique ».
Pour que l’évaluation « à la française » reste un « véritable atout pour la France », Christian Lajoux énonce quatre conditions : « En premier lieu, cette évaluation doit respecter la propriété intellectuelle ; elle doit, en outre, reposer sur des critères de santé publique irréprochables et sur de vraies analyses médico-économiques ; elle ne doit pas être remise en cause en aval, dans le cadre de la politique de prise en charge par les organismes de protection sociale ; enfin, elle doit garantir l’accès des patients à l’innovation thérapeutique. »
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