Tandis que le budget de la Sécu pour 2017 prévoit 1,7 milliard d’euros d’économies sur le médicament, soit la moitié du volume des économies prévues, le LEEM (Les entreprises du médicament) met sur la table ses solutions.
Ce document se veut un électrochoc, annonce Patrick Errard, président du LEEM. Certes, les difficultés rencontrées par l’industrie pharmaceutique, en termes de fiscalité, de délai d’accès au marché ou encore de prix, ne sont pas nouvelles. Mais ce document accessible en ligne a le mérite d’exposer de manière globale la situation du secteur. « Ces dix grands indicateurs sont la preuve irréfutable qu’il faut aujourd’hui s’y prendre autrement pour permettre à un secteur stratégique comme le nôtre de jouer pleinement son rôle », déclare Patrick Errard.
Et le LEEM d’établir la liste de ces freins, parmi lesquels une régulation économique qui ne tient pas compte du retour des innovations thérapeutiques. Un prix « équitable » serait celui qui inclurait le bénéfice thérapeutique apporté aux patients, telle la chimiothérapie orale par exemple. Le LEEM suggère ainsi que le prix du médicament soit ajusté à leur performance « en vie réelle ».
Autre solution suggérée par les industriels, l’accès direct en pharmacie à certains médicaments pour des pathologies bénignes. Enfin, selon le LEEM, c'est l'ensemble du dispositif du financement du médicament qui serait à revoir. Le financement de l’innovation thérapeutique n’étant plus envisageable au sein d’une enveloppe budgétaire annuelle, « une loi-cadre quinquennale permettrait d’aligner les priorités de santé publique, les objectifs de maîtrise budgétaire et les réformes organisationnelles ».
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