Le laboratoire familial qui figure parmi les 20 premières entreprises du médicament au niveau mondial vient de présenter sa nouvelle stratégie de recherche et développement lors d’une conférence à Berlin.
Boehringer Ingelheim, qui emploie plus de 47 700 collaborateurs dans le monde, possède cinq centres de recherche (Ingelheim-Biberach, Vienne, Kobe, Milan et Ridgefield). « Avec 11 nouveaux enregistrements en 2014 et 2015, notre organisation de recherche et développement est un exemple de notre remarquable capacité dans ce domaine », déclare le Pr Andreas Barner, président du directoire de Boehringer Ingelheim.
Parmi les produits les plus récents mis sur le marché figurent notamment Ofev (nintedanib) dans la fibrose pulmonaire idiopathique et Praxbind (idarucizumab) le premier antidote d’un nouvel anticoagulant à action directe, Pradaxa. Sur les 11 milliards d’euros qui vont être investis dans les cinq prochaines années, 5 milliards seront dédiés à la recherche préclinique, avec 1,5 milliard d’euros dans des partenariats, notamment avec des institutions académiques et des start-up biopharmaceutiques.
« Plus de la moitié de notre pipeline de produits en phase 1 et 2 provient de collaborations avec des partenaires extérieurs », souligne le Dr Michel Pairet, directeur recherche et développement.
De nouveaux partenariats ont été conclus pour la recherche de traitements innovants dans les pathologies inflammatoires de l’intestin (maladie de Crohn, colite ulcéreuse), dans les thérapies ciblées dans le cancer du poumon, avec Hanmi Pharmaceuticals, et dans les maladies psychiatriques et cardiométaboliques, avec Circuit Therapeutics, spécialisé en optogénétique.
Quatre domaines prioritaires
L’objectif est de renforcer les quatre domaines thérapeutiques prioritaires pour le laboratoire : l’immunologie (un anti-IL23 est en développement dans le psoriasis) et les pathologies respiratoires, l’oncologie (thérapies ciblées, immunothérapie et vaccins à l’étude), les maladies cardiométaboliques (diabète de type 2, rétinopathie et néphropathie diabétique, obésité, steatose hépatique non alcoolique) et les pathologies du système nerveux central (schizophrénie, dépression, troubles cognitifs, maladie d’Alzheimer). D’autres domaines vont également être explorés : le microbiome, la perte auditive, la thérapie génique et la médecine régénérative.
Ce nouveau programme de recherche devrait permettre une croissance durable sur le long terme.
Industrie pharmaceutique
Gilead autorise des génériqueurs à fabriquer du lénacapavir
Dans le Rhône
Des pharmacies collectent pour les Restos du cœur
Substitution par le pharmacien
Biosimilaires : les patients sont prêts, mais…
D’après une enquête d’UFC-Que choisir
Huit médicaments périmés sur dix restent efficaces à 90 %