DOUZE JOURNÉES de formation réparties sur trois ans. Quels bénéfices les pharmaciens ont-ils tiré de cet enseignement sur la gestion et le management, proposé par Biogaran et assuré par l’ESSEC ? Dans l’officine d’Évelyne Knadjian, à Chatou, l’organisation du back-office a été revue point par point. « Ce que nous faisions déjà de manière intuitive, nous l’avons formalisé par des procédures écrites et applicables à toute l’équipe. Ce positionnement en faveur de la qualité est déjà ressenti par notre clientèle », confie la titulaire des Yvelines. Elle a été ravie des échanges avec ses confrères, abandonnant un peu ce sentiment de « travailler en vase clos ». Installé à Vernon (Eure), Jean-Christophe Larant a, quant à lui, parfait son approche managériale. « L’entretien individuel nécessite une analyse du tempérament de chacun, en prenant du recul », témoigne ce responsable d’une équipe de 14 salariés. Les deux pharmaciens sont satisfaits d’avoir pu bénéficier de techniques appliquées dans les plus grandes entreprises, grâce à l’ESSEC et sa chaire Économie et gestion de la santé, dirigée par Gérard Viens. Outre sa vocation première d’accueil des étudiants, l’école de commerce assure la formation continue de près de 6 000 cadres chaque année.
Des « petits plus ».
Lancée en 2008, cette formation est proposée aux clients les plus impliqués de Biogaran. « Le pharmacien d’officine n’est pas très bien préparé à son rôle de chef d’entreprise et de manager. Nous voulons lui apporter des solutions concrètes en ce sens », justifie Éric Roche, directeur général. D’année en année, outre la mise à disposition de nouvelles molécules, le génériqueur est désireux d’offrir des « petits plus » à ses clients. « Nous envisageons une relation stable et durable avec le pharmacien, ce qui va à l’inverse des pratiques constatées habituellement dans l’industrie pharmaceutique », considère le DG de Biogaran. En organisant ces formations, le laboratoire risque tout de même de se trouver face à des clients plus aguerris au plan des négociations commerciales. « Ce qui nous importe, c’est de partager les mêmes fondamentaux », répond Éric Roche. Le cursus, qui se tient en région parisienne, sur 6 modules de 2 jours, se poursuit. Il a déjà rassemblé 300 pharmaciens, soit 25 environ pour chaque cycle de formation. De nouveaux modules seront proposés aux officinaux dès l’automne 2011, notamment pour approfondir les connaissances déjà acquises. Quatre nouvelles cessions vont accueillir une centaine de pharmaciens d’ici à 2012.
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