Créée en 2002, la start-up MedinCell a mis au point un gel enrobant injectable qui permet de contrôler la libération de médicaments de quelques jours à plus d'un an. Une petite révolution qui pourrait s'appliquer à un grand nombre de principes actifs.
MedinCell a pour objectif de donner accès à des médicaments efficaces, pratiques et à prix bas au plus grand nombre. Après huit ans de R & D, elle a mis au point sa technologie Bepo. Ce gel enrobant est composé de copolymères biodégradables, de principe actif et de solvant. Après injection par voie sous-cutanée, un dépôt biodégradable se forme et assure la diffusion du principe actif dans l'organisme pendant quelques jours, voire jusqu'à plus d'un an. Sur son site, MedinCell liste les avantages de Bepo : « traitement plus efficace, amélioration de l’adhérence et la tolérance des patients, mais aussi adaptabilité, développement rapide et faible coût de fabrication du produit. » L'injection sous-cutanée est quasiment indolore. D’autres voies d’administration son envisageables pour optimiser localement la concentration de principe actif et accroître l’efficacité des traitements : intra-articulaire, intrapéritonéale/percutanée, intratumorale, intravitréenne.
La start-up montpelliéraine a déjà signé plusieurs accords aussi bien avec des grands laboratoires pharmaceutiques que des petites équipes de chercheurs. Au-delà de ses compétences scientifiques, c'est son engagement qui frappe l'esprit. Ses salariés, qui sont un peu plus d'une centaine, sont tous actionnaires de la société dont ils détiennent plus de la moitié du capital. Pour MedinCell, c'est la meilleure façon d'encourager les talents tout en se dégageant de toute pression financière extérieure. Son ambition ? « Élargir l’accès à une médecine de qualité supérieure à tous les pays et à toutes les populations », ce qui revient à « élargir considérablement les marchés et donc restructurer le modèle économique de l’industrie pharmaceutique ».
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