Un an jour pour jour après l'invasion de l'Ukraine par la Russie, les secours continuent de venir en aide aux populations.
Après l'attaque éclair des premiers mois, les lignes de front se sont figées en Ukraine. Mais pas la misère. Les bombardements constants, qu'ils soient sur les blocs d'habitations, les routes ou les installations énergétiques, continuent, jour après jour, de prélever un lourd tribut auprès des populations civiles. À l’heure actuelle, 7 031 tués et 11 327 blessés civils ont été identifiés par le Bureau des droits de l’homme de l’ONU. Des chiffres bien en deçà de la réalité.
Pour les associations humanitaires, pas question de s'arrêter. Pharmaciens sans frontières 94 (PSF 94), association présente sur le terrain depuis le début du conflit, a participé à l'envoi de plus de 100 camions, comprenant des centaines de tonnes de médicaments, de matériel médical (compresse, fauteuil roulant, seringue, couverture, garrots à tourniquets), ainsi que 20 ambulances et 300 générateurs.
Le secours se fait aussi en France, qui accueille plus de 100 000 Ukrainiens, à 80 % des femmes. « Nous avons organisé l'accueil de centaines de réfugiés, en récupérant du mobilier, de la nourriture, des vêtements, et en leur trouvant des petits boulots », déclare Patrick Angelvy, secrétaire général de PSF 94.
Avec l'association Tulipe, depuis le début de la guerre, 140 tonnes de médicaments et dispositifs médicaux ont été envoyées en Ukraine. Si l'urgence est la même, la priorité sur place a changé « Au début, les secours intervenaient surtout dans les grandes villes, qui étaient la cible principale des bombardements russes. Or beaucoup d'Ukrainiens ont fui ces métropoles pour se réfugier en campagne, où l'aide humanitaire manque », explique Alexandre Laridan, directeur des opérations chez Tulipe. L'association a donc adapté son mode opératoire à ce nouveau contexte, travaillant activement avec des partenaires travaillant dans ces campagnes.
De plus, « nous avons reçu énormément de dons de la part des pharmaciens. C'est la première fois que nous voyons un tel élan de solidarité », témoigne Alexandre Laridan, tout comme Patrick Angelvy.
Si la progression russe a été stoppée et que la guerre de mouvement a laissé place à une guerre de tranchées, rien n'est encore gagné : « Lors des premiers jours, les besoins étaient surtout logistiques, avec le transport et le logement des réfugiés, et le soin immédiat des blessés. Maintenant, nous sommes sur de la chirurgie de guerre, avec des besoins accrus en garrots à tourniquet, aiguilles de compression, sets de perfusion, compresses… », décrit Patrick Angelvy.
« La guerre est partie pour durer. Même après sa fin, il faudra aider les zones séparatistes, dans lesquelles la situation humanitaire est catastrophique », rappelle Alexandre Laridan. Les deux associations sont formelles : elles seront aux côtés des Ukrainiens jusqu'au bout.
Pharmaciens sans Frontières sera d'ailleurs présent lors de la manifestation en soutien à l'Ukraine qui se déroulera à Paris le 25 février.
Tous les pharmaciens souhaitant soutenir l’action de PSF 94 peuvent s’adresser à Patrick Angelvy (angelvy.patrick@wanadoo.fr) ou à Jean-Marc Merle, président de l'association (jm.merle@hotmail.fr). Ils peuvent également contacter Alexandre Laridan (a.laridan@tulipe.org) pour soutenir l'action de Tulipe.
Industrie pharmaceutique
Gilead autorise des génériqueurs à fabriquer du lénacapavir
Dans le Rhône
Des pharmacies collectent pour les Restos du cœur
Substitution par le pharmacien
Biosimilaires : les patients sont prêts, mais…
D’après une enquête d’UFC-Que choisir
Huit médicaments périmés sur dix restent efficaces à 90 %