Face au manque de dépistage du VIH et des autres infections sexuellement transmissibles (IST) chez les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes (HSH), l'agence Santé publique France a mis en place une expérimentation : l'envoi postal d'un kit d'autoprélèvement pour le dépistage du VIH, de la syphilis, des hépatites B et C et des infections à chlamydia et gonocoque.
Ce programme d'incitation appelé MémoDépistages dévoile des résultats intéressants. Sur 4 220 HSH de plus de 18 ans de quatre régions françaises, contactés entre le 10 avril et le 28 mai 2018 par le biais des réseaux sociaux et des applications de rencontre, 2 051 hommes ayant eu au moins deux partenaires au cours de la dernière année ont accepté l'envoi du kit de dépistage. Ils sont 60 % (1 188) à avoir retourné leurs prélèvements (sanguin, urinaire, oral et anal) au laboratoire de microbiologie de l'hôpital Saint-Louis de Paris. À ce stade, ces kits ont permis de diagnostiquer 7 hommes positifs au VIH (0,7 %), qui sont désormais soignés, mais aussi 19 % d'infections à chlamydia ou gonocoque. Les chercheurs soulignent que 69 % des participants sont entrés dans le dispositif de suivi de 18 mois et ont planifié un prochain dépistage.
L'agence Santé publique France, avec le soutien de l'Agence nationale de recherche sur le sida et les hépatites virales (ANRS), insiste sur « l'originalité de cette étude » qui expérimente les modalités de rendu de résultats par mail, SMS et téléphone, des méthodes « actuellement peu mises en œuvre ou non autorisées en France ». Les résultats ont été délivrés aux participants par le Checkpoint Paris, antenne du CeGIDD (centre gratuit d'information, de dépistage et de diagnostic) Saint-Louis-Lariboisière-Fernand Widal. C'est aussi la première étude en France « à utiliser la voie postale au service du dépistage des IST chez les HSH ». Les chercheurs concluent que « le recrutement rapide et les premiers résultats biologiques témoignent du besoin de proposer une offre alternative et facilitée de dépistage dirigée vers cette population clé » et en particulier une offre dématérialisée. Ces premiers résultats ont été dévoilés lors de la 26e Conférence sur les rétrovirus et les infections opportunistes (CROI) qui s'est tenue à Seattle du 4 au 7 mars.
Industrie pharmaceutique
Gilead autorise des génériqueurs à fabriquer du lénacapavir
Dans le Rhône
Des pharmacies collectent pour les Restos du cœur
Substitution par le pharmacien
Biosimilaires : les patients sont prêts, mais…
D’après une enquête d’UFC-Que choisir
Huit médicaments périmés sur dix restent efficaces à 90 %