Diabeloop est un projet de pancréas artificiel français. « Une de ses originalités est d’intégrer une boucle de télémédecine et un encadrement humain au service du patient qui va bien au-delà du développement d’un objet inerte », explique le Pr Éric Renard du CHU de Montpellier.
Le système fonctionne en boucle fermée, il comprend un appareil de mesure continue de la glycémie collé sur le ventre, connecté via Bluetooth, à un smartphone dédié qui permet l’interface avec le patient et commande une pompe à insuline « patch », très petite et sans cathéter, collée sur le bras.
Le système est doté d’un algorithme complexe, personnalisé, qui bénéficie d’un logiciel ultra-sophistiqué issu de la French Tech, le CERITD (Centre d’études et de recherches pour l’intensification du traitement du diabète).
Il détermine les doses d’insuline en fonction de l’historique et de la physiologie de chaque patient. Les informations sont transmises en permanence à un service de télémédecine spécialisé (infirmiers experts) qui peut intervenir à tout moment pour le soutien et la sécurité du patient, en coordination avec son diabétologue.
La précision de l’algorithme peut être améliorée en prenant encore mieux en compte l’impact des repas et des activités physiques sur 24 heures. « Les premiers patients qui pourraient bénéficier de Diabeloop sont les diabétiques de type I adultes qui ne parviennent pas à équilibrer leur taux de glycémie malgré un schéma basal/bolus bien suivi », précise le Dr Guillaume Charpentier, président de Diabeloop et du CERITD.
Le système est actuellement en cours d’études cliniques dans dix CHU de France, sa commercialisation en Europe pourrait débuter fin 2017. En 2018, une étude comparative de supériorité par rapport aux traitements existants sera menée auprès de 200 patients pendant un an pour obtenir le remboursement en 2019.
Le coût de Diabeloop est estimé à environ 9 000 euros par patient et par an, soit environ 10 % de plus que le coût actuel d’une pompe à insuline avec un capteur en continu.
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