L'ulcère du pied diabétique est l'une des complications majeures du diabète, avec une amputation toutes les vingt secondes dans le monde. La plaie met en jeu l'action des Métallo Protéases Matricielles (MMPs) qui détruisent la matrice extra-cellulaire et une altération de la vascularisation, ce qui provoque un retard de cicatrisation.
Jusqu'à présent, il n'existait aucun traitement local ayant démontré son efficacité dans la prise en charge de ces plaies chroniques de très mauvais pronostic. Les équipes d'Urgo Médical ont mené, depuis quelques années, un programme de recherche clinique ambitieux. L'objectif était double : agir sur l'excès des MMPs et sur la néoangiogenèse. Plusieurs études ont déjà montré les avantages thérapeutiques du pansement Urgostart (voir encadré) sur l'ulcère veineux de jambe, en termes de vitesse de cicatrisation multipliée par deux et de réduction de la taille de la plaie. Plus récemment, les équipes ont entrepris une première recherche clinique d'envergure dans le domaine de l'ulcère du pied diabétique. L'étude Explorer, randomisée en double aveugle, a été menée dans cinq pays européens et 43 centres investigateurs experts, sur 240 patients diabétiques présentant une plaie neuro-ischémique non infectée. Certains avaient déjà subi une amputation partielle. La méthodologie a porté sur deux groupes parallèles. L'un avec le pansement Urgostart intégrant la matrice TLC-NOSF, l'autre avec un pansement neutre. Les deux groupes recevaient en complément un protocole de soins strictement similaire. Le critère de jugement portait sur le taux de patients cicatrisés après vingt semaines de traitement.
Des perspectives très encourageantes
Les résultats montrent un taux de cicatrisation très significativement supérieur au traitement standard, soit 60 % de patients cicatrisés en plus, toutes plaies confondues (talonnières et plantaires). Le délai de cicatrisation est significativement plus court de 60 jours par rapport au groupe contrôle qui est de 180 jours. De plus, un traitement commencé au plus tôt majore les chances de guérison. En cas de survenue d'infections pendant l'étude, celles-ci étaient traitées par antibiothérapie orale sans nécessiter l'arrêt du traitement. « La publication de nos travaux dans l'une des revues scientifiques les plus reconnues à l'échelle internationale, souligne la qualité de l'étude et la portée de ses résultats, se félicite Laurent Faugère, directeur général Urgo Médical. Le pansement Urgostart a toute sa place dans le protocole actuel de prise en charge globale de cette pathologie, en première intention. Il minimise le risque potentiel de complications graves pouvant conduire à une amputation. »
D'après une conférence de presse d'Urgo Médical.
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