Cinq modèles de masques transparents ont déjà été homologués par la Direction générale des Armées (DGA). L’Éducation nationale va en faire bénéficier les enseignants de maternelle et ceux ayant des élèves malentendants. Ces masques « inclusifs » grand public pourraient être vendus en pharmacie… s’il y a une réelle demande.
La secrétaire d’État chargée des personnes handicapées, Sophie Cluzel, l’a annoncé hier dans « Le Journal du dimanche ». Les enseignants de maternelle et ceux ayant des élèves malentendants dans leur classe seront prochainement équipés en masques « inclusifs ». Il s’agit de ces masques équipés d’une fenêtre transparente permettant de voir la bouche et donc de lire sur les lèvres. Car le masque, obligatoire pour tous les enseignants depuis la rentrée, peut engendrer des difficultés de compréhension évidente chez les personnes sourdes ou malentendantes, mais aussi chez les plus petits qui sont en plein apprentissage du langage.
À ce jour, cinq modèles de masques transparents ont été homologués. Selon Sophie Cluzel, « plus de 100 000 masques seront fabriqués d'ici à la fin du mois. Des masques transparents, réutilisables, lavables 25 fois à 60 °C, qui vont être disponibles en grand nombre dans le courant de l'automne ». Le premier à avoir reçu son homologation, de la marque Masque Inclusif, a été développé par Anissa Mekrabech, une jeune femme toulousaine atteinte de surdité bilatérale. Commercialisé depuis début juillet, il a depuis fait des émules, comme Masque Sourire, de la société lyonnaise Odiora, ou encore Beethoven, de l’entreprise basque Where The Daffodils Grow. D’autres références sont attendues sur le marché, comme Precimask, développé conjointement par les entreprises de Haute-Savoie Pracartis et HPB, un masque entièrement transparent et réutilisable à vie. Sa commercialisation est prévue au mois d’octobre.
Ces masques seront-ils vendus en pharmacie ? Rien ne s’y oppose, note Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF). Il s’agit de masques alternatifs, qui figurent bien à la liste des produits que peuvent vendre les officines. Reste à savoir si la demande sera au rendez-vous. Les fabricants affirment crouler littéralement sous les devis, certains évoquant des commandes venant des EHPAD, de sociétés sensibilisées à la problématique, de crèches… mais aussi de pharmacies. Rien n’empêche effectivement les titulaires de passer des commandes en direct. Du côté des grossistes-répartiteurs, la prudence s’impose. OCP indique ne pas avoir eu de demande du gouvernement pour aider à la fourniture des masques transparents à destination des enseignants et se pose la question de l’opportunité d’en proposer à ses clients pharmaciens. « S’il y a de la demande, nous y répondrons en démarchant des fournisseurs. Cependant, le constat que nous faisons actuellement est que les Français adhèrent moins au masque alternatif qu’au masque chirurgical. »
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