Cinq ans après le scandale des prothèses mammaires PIP remplies de gel silicone, le nombre de femmes signalant des effets indésirables tend à se stabiliser. Hier, lors de son bilan annuel auprès du ministère de la Santé, le Comité de suivi des femmes porteuses d’implants mammaires a étayé ce constat sur la base des données de matériovigilance de l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM).
Sur les 30 000 femmes potentiellement porteuses d’implants PIP, 18 402 ont à ce jour subi une explantation de leur prothèse, dont 73,3 % à titre préventif, soit 652 de plus qu’au dernier bilan 2014. Elles étaient près de 2 500 à avoir subi cette intervention entre 2012 et 2013. Fin mars, les chiffres cumulés faisaient état de 4 905 ruptures de prothèse déclarées à l’ANSM, la majorité survenue dans les quatre à huit années suivant l’implantation. 2 433 contractures capsulaires, intervenues en majorité entre cinq et dix ans après l’implantation, ont été signalées à l’agence du médicament. Ces cas sont les plus fréquents parmi les dysfonctionnements et les effets indésirables connus.
Au total, l’agence a été informée de 86 cas d’adénocarcinomes du sein bien que l’avis d’experts coordonné par l’Institut national du cancer (INCa) confirme l’absence de surrisque lié aux implants. Il n’empêche. Les autorités poursuivent leurs investigations et le suivi des femmes porteuses de prothèses. Alors que l’étude Lucie sur 30 000 femmes ne pourra être menée pour des raisons de méthodologie, l’ANSM lancera en octobre une étude basée sur le Système national d’information inter-régimes de l’Assurance-maladie (SNIIRAM). Fin septembre, les périmètres d’autres études seront finalisés. Une étude cas-témoins portant sur la mise en évidence de manière prospective, d’effets indésirables graves, est notamment prévue.
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