Par voie de communiqué, la Fédération des PSAD et l'Union des prestataires de santé à domicile indépendants (UPSADI) ont pris position après avoir découvert les objectifs qui leur ont été fixés, dans le cadre du PLFSS, concernant cette certification qui vise à mieux encadrer les entreprises du secteur. « Si nous partageons l'objectif du gouvernement de garantir la qualité des prises en charge au moyen d'une certification des PSAD, le calendrier de mise en œuvre pose problème et doit être reconsidéré », objecte toutefois Charles-Henri des Villettes, président de la Fédération des PSAD. L'avant-projet prévoit en effet la certification obligatoire des PSAD, sur la base d'un référentiel qualité qui doit être élaboré par la Haute Autorité de santé (HAS) au plus tard le 31 décembre 2021. Les prestataires devront ensuite s'y conformer, en juillet 2022 au plus tard. « Ce délai, qui ne laisse au mieux que six mois aux entreprises pour préparer la mise en place d'une démarche qualité et l'obtention de la certification nous paraît totalement illusoire », observe les deux syndicats. S'ils estiment que le calendrier est intenable, c'est notamment parce qu'il n'existe « qu'une dizaine d'organismes certificateurs et au minimum 2 400 entreprises PSAD à certifier ». En conséquence, la Fédération des PSAD demande au gouvernement de reporter au 31 décembre 2024 les dates de mise en œuvre de cette certification.
Appel à la raison
Pharmacien d'officine et président de l'Union nationale des prestataires de dispositifs médicaux (UNPDM), Fabrice Camaioni n'a pas cosigné le communiqué car il estime qu'il est « encore trop tôt pour agiter les chiffons rouges ». Il souhaite néanmoins pouvoir s'entretenir rapidement sur ce sujet avec les acteurs de premier plan, soit l'ANSM et la HAS, car il juge lui aussi que les délais sont très contraints. Il s'inquiète notamment pour les petites structures qui auront bien du mal à être dans les temps. « Pour la démarche qualité, il nous a fallu un an pour la mettre en place malgré un rythme de travail très soutenu. Cet objectif de certification est ambitieux et vertueux mais il ne faut pas vouloir aller trop vite. Je suis convaincu que la raison l'emportera et qu'on aura 6 mois de plus pour mettre cela en œuvre », anticipe Fabrice Camaioni.
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