Pour protester contre les baisses tarifaires qui doivent s'appliquer aux dispositifs médicaux (DM), les syndicats des prestataires de santé à domicile et des associations de patients manifesteront demain devant le ministère de la Santé.
À l'appel de la fédération des prestataires de santé à domicile (PSAD), un millier de personnes est attendu devant le ministère de la Santé à Paris, le 16 avril, pour protester contre les baisses tarifaires décidées par le Comité économique des produits de santé (CEPS) au sujet de plusieurs dispositifs médicaux. Les lits médicalisés, les perfusions et les tire-lait sont notamment dans le viseur du ministère et du CEPS. Or cette volonté risque de mettre en péril l'activité de nombreux prestataires, selon la fédération des PSAD et l'ensemble des syndicats du secteur. « Les économies que l'on nous demande de faire sont insoutenables. Réguler en baissant les prix n'est plus possible et nous sommes dans l'impasse au niveau des négociations », martèle Charles-Henri des Villettes, président de la fédération des PSAD. Depuis 3 mois, les prestataires de santé à domicile, qui emploient environ 25 000 personnes en France, n'ont eu cesse d'intervenir auprès des députés, qui ont déposé des amendements alors que le projet de loi relatif à la transformation du système de santé était en discussions à l'Assemblée. « Tous ces amendements ont été jugés irrecevables. Nous serons donc dans la rue demain pour nous faire entendre, précise le président de la fédération des PSAD. »
Les prestataires de santé à domicile redoutent que ces mesures entraînent une baisse de la qualité du service et une diminution du temps passé au domicile des patients. Ils espèrent pourvoir adresser leurs requêtes directement à Agnès Buzyn, au ministère de la Santé. « Nous demandons à être reçus demain, confirme Charles-Henri des Villettes. Cela fait 3 ans que nous alertons sur ce sujet. Nous espérons au moins revenir aux objectifs fixés en 2018, qui prévoyaient 100 millions d'euros d'économies et non 150 millions. »
En plus de la manifestation prévue à 10 h 30 devant le ministère de la Santé, 200 véhicules partiront de la place Denfert-Rochereau, un peu plus tôt dans la matinée.
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