Interrogés par l’association Pharma Système Qualité, 54 966 patients de 1 126 officines déclarent être favorables à voir leur pharmacien proposer de nouveaux services, tels que la vaccination, des tests de dépistage, ou encore des entretiens de prévention.
Une perspective qui n’enchante guère certains prescripteurs. Sur le quotidiendupharmacien.fr, Luc, interne en médecine, estime que si l’on peut comprendre que l’aspect « libre-service » sans rendez-vous puisse séduire les patients, on peut douter de la capacité des officinaux à proposer certains services. « Sont-ils conscients que les pharmaciens n’ont pas été formés et n’ont pas l’expérience de la thérapie des maladies, et qu’ils jouent parfois les apprentis sorciers ? » ose-t-il. « Mais si ! Nous avons été formés au diagnostic, à la stratégie thérapeutique, à la pathologie au moins autant que les médecins à la galénique et à la formulation de médicaments, rétorque Thilo, pharmacien. Nous avons donc notre place en soins ambulatoires au même titre que les médecins ont leur place concernant le choix de la présentation du médicament et le nom commercial à délivrer ». Une autre consœur, Laurianne, réfute le terme « d’apprenti sorcier » et souligne que « dans le cadre du conseil en officine, nous ne prenons en charge que des maladies bénignes, sans facteurs de gravité » et que les pharmaciens recommandent toujours, ou presque, de consulter un médecin en cas d’aggravation ou de persistance des symptômes. « Nous sommes des professionnels de santé et nous essayons d’apporter notre modeste contribution à la santé des patients », affirme-t-elle. « Travaillons ensemble au lieu de nous tirer dans les pattes », suggère pour sa part Hervé au médecin internaute. Sans remettre en cause les compétences des officinaux, le Dr Gnon, lui aussi pharmacien, pense que se lancer dans les nouveaux services n’est pas simple, en termes de responsabilité, de formations, et d’organisation. « Le point crucial est le temps disponible, sans personnel pléthorique puisque c’est mal payé », explique-t-il. Autrement dit, pour lui, « ce n’est pas souvent possible, ni motivant ».
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