Pas toujours appréciés des officinaux, les prestataires de services et de distributeurs de matériels vont-ils officiellement devenir des professionnels de santé ? Les recommandations de l'IGAS, espérées en septembre, pourraient conduire le ministère à leur accorder ce statut.
Souvent critiqués derrière le comptoir, les prestataires de services et distributeurs de matériels (PSDM) doivent-ils devenir des professionnels de santé à part entière ? Si l'idée ulcère certains officinaux, elle est envisagée par le ministère de la Santé. Un rapport, commandé à l'Inspection générale des affaires sociales (IGAS), est en effet en cours, afin « d'établir un état des lieux sur le rôle des PSDM et d'analyser les impacts d'une modification de leurs statuts et de leurs missions ». Relayé sur les réseaux sociaux, le courrier a provoqué un tollé chez certains pharmaciens, qui pointent du doigt les pratiques de ces prestataires, souvent perçus comme « des concurrents ». Conscient de ces problématiques, le ministère et le Comité économique des produits de santé (CEPS) ont déjà imposé des baisses tarifaires sur certains dispositifs médicaux dans le but, notamment, de favoriser les bonnes pratiques. Dans ce même objectif, le rapport de l'IGAS va étudier trois axes principaux, afin de savoir si une évolution du statut des prestataires serait pertinente et surtout, génératrice d'économies pour l'assurance-maladie.
« L'impact sur le parcours de soins ville hôpital, celui sur les dépenses (et en particulier sur l'ONDAM hospitalier) et enfin les conséquences sur l'offre de soins existante » les experts de l'IGAS vont se concentrer sur ces trois aspects en particulier afin de répondre notamment à cette question : « l'intervention à domicile des PSDM contribue-t-elle à la réduction des dépenses hospitalières ? ». Le rapport accordera également une « attention particulière aux conséquences sur la réorganisation économique du secteur, compte tenu de l'hétérogénéité des acteurs exerçant une activité de PSDM ». Un cadre plus strictement réglementé semble aussi nécessaire alors que les PSDM accomplissent, dans certains cas, des missions qu'ils ne devraient pas assumer, au regard du Code de la santé publique. Alors que les PSDM revendiquent le statut de professionnel de santé depuis des années déjà, les recommandations de l'IGAS, attendues en septembre, devraient au moins conduire à une définition plus précise de leur rôle.
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