La démarche d'autodiagnostic modifie profondément le schéma de prise en charge. Traditionnellement, la présence de symptômes cliniques ou une situation particulière (prise de risque, âge) déclenchent une consultation médicale pour établir un diagnostic et mettre en place le traitement adapté. L'autodiagnostic offre l'opportunité de poser un nom sur une possible affection ou de détecter une anomalie, avant même de rencontrer le médecin. Selon ce schéma, le pharmacien devient donc le premier interlocuteur santé et doit, dès la délivrance de l'autotest, initier l'accompagnement de la personne, c'est-à-dire anticiper le résultat.
Une délivrance en toute confidentialité
Quel que soit l'autotest demandé, il est important de respecter la plus grande discrétion lors de la délivrance tout en assurant un conseil complet, d'ordre technique notamment. Les dispositifs d'autotest sont à usage unique. Une mauvaise manipulation peut être à l'origine d'un résultat erroné. En cas de résultats positifs, ces derniers doivent être systématiquement vérifiés par des analyses complémentaires.
Pour les tests sanguins, les autopiqueurs ne doivent pas être jetés à la poubelle. Leur élimination est réalisée via la filière DASRI. Une boîte à aiguilles pourra être remise au client.
Qu'est-ce qu'on fait du résultat ?
Dans la plupart des cas, le pharmacien ne connaîtra pas le résultat du test, puisque celui-ci est réalisé en dehors de la pharmacie. L'accompagnement à l'officine consiste donc à anticiper le choc du résultat, positif ou négatif, afin de ne pas laisser l'individu seul face au diagnostic, dans une détresse psychologique. Il faut apprendre à gérer les questions ou la panique susceptible d'envahir le client. Selon la situation, des documents d'information, les coordonnées de structures d'aide, ou des produits divers (produits sans gluten, répulsifs tiques, compléments alimentaires) peuvent être proposés. Dans le cas de l'autotest VIH, des structures dédiées (CeGIDD) et des associations existent pour soutenir les personnes séropositives, d'un point de vue thérapeutique, mais également psychologique et social. Quel que soit l'autotest réalisé, il est donc recommandé de disposer, en pharmacie, des coordonnées de ces structures locales ou des associations de patients.
Évaluer les situations d'urgence
Si l'exposition au VIH est récente, et date de moins de 48 heures, il existe un traitement post-exposition (Truvada). Il est donc recommandé au patient de consulter un service hospitalier (les coordonnées sont sur sida-info-services.org) ou de se rapprocher d'un CeGIDD.
Et si le test est négatif ?
La réalisation d'un autotest révèle une volonté de prendre en main sa santé. Si le résultat du test est négatif, c'est une bonne nouvelle ; c'est aussi une occasion supplémentaire de renforcer la prévention en limitant d'éventuels comportements à risque et en adoptant une hygiène de vie plus saine. Dans le cas d'un autotest VIH par exemple, il faut rappeler que l'utilisation du préservatif reste le moyen le plus efficace de prévenir une IST. La pilule contraceptive ne protège pas contre ces maladies. Il est également important de préciser que l'autotest ne permet de détecter que l'infection par le VIH, et ne donne aucune indication sur les autres IST (hépatites, syphilis). Des TROD pour les hépatites B et C peuvent être réalisés en CeGIDD.
Il est également important de préciser les limites des tests d'autodiagnostic. Par exemple, concernant les autotests de détection de la prostate, le dosage PSA n'est qu'un indicateur mais ne permet pas d'établir un diagnostic de cancer. Ces autotests permettent d'évaluer le taux de PSA (antigène prostatique spécifique), qui est augmenté en cas d'hypertrophie bénigne de la prostate, de prostatite ou de cancer. Cependant, dans certains cancers prostatiques, ce taux reste normal. En 2012, l'ANSM avait d'ailleurs interdit ces tests jugés non spécifiques. Cette décision a été annulée par le Conseil d'État en 2015.
Une délivrance en toute confidentialité
Quel que soit l'autotest demandé, il est important de respecter la plus grande discrétion lors de la délivrance tout en assurant un conseil complet, d'ordre technique notamment. Les dispositifs d'autotest sont à usage unique. Une mauvaise manipulation peut être à l'origine d'un résultat erroné. En cas de résultats positifs, ces derniers doivent être systématiquement vérifiés par des analyses complémentaires.
Pour les tests sanguins, les autopiqueurs ne doivent pas être jetés à la poubelle. Leur élimination est réalisée via la filière DASRI. Une boîte à aiguilles pourra être remise au client.
Qu'est-ce qu'on fait du résultat ?
Dans la plupart des cas, le pharmacien ne connaîtra pas le résultat du test, puisque celui-ci est réalisé en dehors de la pharmacie. L'accompagnement à l'officine consiste donc à anticiper le choc du résultat, positif ou négatif, afin de ne pas laisser l'individu seul face au diagnostic, dans une détresse psychologique. Il faut apprendre à gérer les questions ou la panique susceptible d'envahir le client. Selon la situation, des documents d'information, les coordonnées de structures d'aide, ou des produits divers (produits sans gluten, répulsifs tiques, compléments alimentaires) peuvent être proposés. Dans le cas de l'autotest VIH, des structures dédiées (CeGIDD) et des associations existent pour soutenir les personnes séropositives, d'un point de vue thérapeutique, mais également psychologique et social. Quel que soit l'autotest réalisé, il est donc recommandé de disposer, en pharmacie, des coordonnées de ces structures locales ou des associations de patients.
Évaluer les situations d'urgence
Si l'exposition au VIH est récente, et date de moins de 48 heures, il existe un traitement post-exposition (Truvada). Il est donc recommandé au patient de consulter un service hospitalier (les coordonnées sont sur sida-info-services.org) ou de se rapprocher d'un CeGIDD.
Et si le test est négatif ?
La réalisation d'un autotest révèle une volonté de prendre en main sa santé. Si le résultat du test est négatif, c'est une bonne nouvelle ; c'est aussi une occasion supplémentaire de renforcer la prévention en limitant d'éventuels comportements à risque et en adoptant une hygiène de vie plus saine. Dans le cas d'un autotest VIH par exemple, il faut rappeler que l'utilisation du préservatif reste le moyen le plus efficace de prévenir une IST. La pilule contraceptive ne protège pas contre ces maladies. Il est également important de préciser que l'autotest ne permet de détecter que l'infection par le VIH, et ne donne aucune indication sur les autres IST (hépatites, syphilis). Des TROD pour les hépatites B et C peuvent être réalisés en CeGIDD.
Il est également important de préciser les limites des tests d'autodiagnostic. Par exemple, concernant les autotests de détection de la prostate, le dosage PSA n'est qu'un indicateur mais ne permet pas d'établir un diagnostic de cancer. Ces autotests permettent d'évaluer le taux de PSA (antigène prostatique spécifique), qui est augmenté en cas d'hypertrophie bénigne de la prostate, de prostatite ou de cancer. Cependant, dans certains cancers prostatiques, ce taux reste normal. En 2012, l'ANSM avait d'ailleurs interdit ces tests jugés non spécifiques. Cette décision a été annulée par le Conseil d'État en 2015.
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