En septembre 2014, l’URPS Pharmaciens Ile-de-France a mené une expérimentation sur la pratique des tests de dépistage des angines à streptocoque (steptotest) en pharmacie. Rappelons qu’à cette époque, les pharmaciens pouvaient encore réaliser des tests de dépistage à l’officine, le décret autorisant leur réalisation en pharmacie n’ayant été annulé par le Conseil d’État qu’en mars 2015. L’URPS Ile-de-France vient de rendre le bilan de cette expérimentation.
Le projet a inclus 270 pharmacies de la région et a formé 450 personnes (titulaires, adjoints et préparateurs). Après avoir suivi une journée de formation, les pharmaciens ont alors mis en place la procédure à l’officine et identifié les patients avec suspicion d’angine à streptocoque (calcul du score de Mac Isaac). Chez ces derniers, un streptotest a été réalisé. Le test s’est révélé positif dans 14 % des cas et a conduit à une consultation médicale (pour 77 % des patients), qui a abouti dans 80 % des cas à la prescription d’un antibiotique. Lorsque le streptotest s’est révélé négatif (majorité des cas), les pharmaciens ont proposé un traitement symptomatique et ont prodigué des conseils pharmaceutiques. La démarche a donc permis d’éviter beaucoup de consultations inutiles.
L’analyse de l’URPS a également identifié les principaux freins exprimés par les pharmaciens à la réalisation d’un test de dépistage des angines à streptocoque. En premier lieu, c’est le manque de temps (25 %) qui freine les pharmaciens, puis le patient qui refuse le test à cause de son coût (22 %) ou qui n’en voit pas l’intérêt (19 %). 53 % des pharmaciens ont systématiquement fait payer le test, 21 % l’on souvent fait payer et 21 % jamais, pour un montant en général de 10 euros. En ce qui concerne les avantages du test, les pharmaciens reconnaissent qu’il permet de tisser une nouvelle relation avec le patient, ainsi qu’avec les médecins. De plus, il valorise le rôle du pharmacien et son côté professionnel de santé. On attend maintenant la publication d’un nouveau décret qui devrait réautoriser cette mission officinale.
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