À partir du 1er janvier, la possession et la vente de protoxyde d'azote seront interdites aux Pays Bas. Appelé aussi gaz hilarant, ce dernier est de plus en plus détourné pour un usage récréatif malgré les risques conséquents qu'il entraîne pour la santé de ses utilisateurs.
À partir du 1er janvier, le protoxyde d'azote, ou gaz hilarant, sera inscrit sur « la liste II de la loi sur l'opium » aux Pays Bas, ce qui signifie qu'il sera interdit d'en vendre ou d'en avoir en sa possession. Toutefois, son utilisation professionnelle au sein des milieux médical et alimentaire reste autorisée.
Le protoxyde d'azote est en effet utilisé en anesthésie/analgésie, ainsi que dans des produits de consommation courante en tant que gaz de compression, notamment les cartouches pour siphon culinaire. Mais son usage est détourné pour ses effets psychoactifs courts, de l'ordre de trois à quatre minutes après son inhalation, le plus souvent via des ballons de baudruche gonflés avec le gaz contenu dans des cartouches de siphon pour usage culinaire.
Mais le gaz inhalé n'est pas sans danger : outre les risques immédiats (asphyxie par manque d'oxygène, perte de connaissance, brûlure par le froid du gaz expulsé de la cartouche, perte du réflexe de toux, désorientation, vertiges, risque de chute), d'autres risques à plus long terme issus d'une utilisation répétée peuvent être mortels, et entraîner une atteinte de la moelle épinière, une carence en vitamine B12, une anémie, ainsi que des troubles psychiques, neurologiques et cardiaques.
L'usage du gaz hilarant a été constaté dans 63 accidents mortels ces dernières années, selon des chiffres de la police néerlandaise.
La France n'est pas épargnée. Ainsi, 134 intoxications après usage détourné de protoxyde d'azote ont été rapportées aux centres antipoison en 2020, contre 46 en 2019. Également, 254 signalements ont été faits auprès des centres d’addictovigilance en 2020 contre 47 en 2019.
Ces intoxications concernent toujours en majorité de jeunes adultes (21-22 ans en moyenne) ainsi que les mineurs. En conséquence, depuis le 1er juin 2021, la vente de protoxyde d'azote et la promotion de son utilisation auprès des mineurs sont strictement encadrées en France. Les consommateurs se sont toutefois dirigés sur les sites de revente et les réseaux sociaux, où le gaz est échangé à bas coût et en grande quantité.
Avec l'AFP.
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