Annoncé le 5 août par les autorités, ce projet aurait pour conséquence une baisse de marge de 20 millions d'euros pour les grossistes. Or, comme le rappelle la Chambre syndicale de la répartition pharmaceutique (CSRP), le secteur a déjà subi « un manque à gagner de plus de 20 millions d'euros » à la suite des baisses de prix intervenues depuis 2013 sur des produits de stomie, de nutrition clinique, des pansements techniques et compresses. À cela s'ajoutent les baisses de prix de médicaments remboursables qui, depuis 2013, ont généré une baisse de marge annuelle de 40 millions d'euros.
Auditionnée par le Comité économique des produits de santé (CEPS), la CSRP a aussi dénoncé l'absence de délai d'écoulement pour encadrer ces baisses de prix. Les grossistes détiennent des stocks correspondant à plus de deux mois de consommation, voire trois mois pour certaines références. Les différentes mesures de baisses de prix entraînent à chaque fois une dévalorisation du stock de plusieurs millions d'euros.
La CSRP considère que les mesures envisagées ne sont « pas acceptables » au regard de la situation économique dégradée du secteur. Elle demande la suspension du projet de baisses de prix annoncé le 5 août. Elle souhaite une concertation avec les pouvoirs publics « dans les meilleurs délais » afin de garantir aux répartiteurs « une marge de distribution économiquement soutenable pour les produits de la LPPR ».
* Liste des produits et prestations remboursables.
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