Sept marques d'implants mammaires texturés pourraient être bientôt interdites en France, même si aucune décision n'a encore été prise.
Selon un « projet de décision » de l'Agence nationale de sécurité sanitaire des produits de santé (ANSM), sept marques d'implants texturés pourraient être interdites en France.
Face à la diffusion de cette information, l'ANSM précise qu'« aucune décision n'a été prise à ce stade ». L'agence, agacée, ajoute que « toute information contraire qui pourrait circuler doit être considérée comme fausse et non validée par l'ANSM ». Néanmoins, d'après l'Agence France presse (AFP), l'ANSM « prépare le terrain ». En effet, selon un courrier aux fabricants daté du 19 mars, l'agence sanitaire rappelle que données scientifiques et de vigilance, avis d'experts et recommandations nationales comme internationales pointent le risque de lymphome anaplasique à grandes cellules associé au port d'implants mammaires à enveloppe macro-texturée ou recouverts de polyuréthane. Une fois ce cadre posé, l'ANSM rappelle qu'elle s'inscrit « dans une démarche de réduction du risque » et affiche son « intention d'interdire la mise sur le marché, la distribution, la publicité et l'utilisation » de sept marques d'implants actuellement utilisés en France. Les fabricants disposent de 8 jours après réception de ce courrier pour transmettre leurs observations. Dans un échange électronique entre un fabricant et l'ANSM consulté par l'AFP, l'agence assure cependant qu'« en fonction des commentaires que nous recevons, la décision pourrait évoluer ».
Les sept marques concernées sont Biocell (Allergan), LSA (Laboratoire Sebbin), Polytext et Microthane (Polytech), Arion (Arion), Cristalline et Nagotex (GC Aesthetics). Si ce projet d'interdiction était validé, il irait bien au-delà des recommandations du comité d'experts réuni les 7 et 8 février derniers. Dans son avis, celui-ci préconisait l'interdiction des seuls implants Biocell, sans envisager l'explantation pour les femmes qui en sont porteuses. Il indiquait également qu'une interdiction de tous les implants texturés ne se justifiait pas et que, sans être indispensables, ils avaient leur utilité dans certaines indications à la fois en chirurgie esthétique et reconstructrice.
Avec AFP.
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