Les implants mammaires à enveloppe texturée vont être réévalués après la notification d'une cinquantaine de cas de cancers chez des femmes portant ce type d'implants. Mais la ministre de la Santé a souligné que le risque de développer ce type de cancer était très faible, de l'ordre de 0,0001 %.
L'Agence nationale de sécurité des médicaments et des produits de santé (ANSM) a annoncé qu'un comité d'experts se pencherait en février sur la sûreté des implants mammaires (voir le communiqué). Cette réévaluation survient après le recensement de 53 cas de lymphomes anaplasiques à grandes cellules (LAGC) depuis 2011, essentiellement chez des femmes porteuses d’implants à enveloppe texturée. Ce type d'implant représente 85 % du marché français, contre 15 % pour les implants à enveloppe lisse. Les recommandations de ce comité pourraient aller jusqu'à l'interdiction de ce type de prothèses, au profit des implants à enveloppe lisse.
Néanmoins, Agnès Buzyn a tenu à rassurer sur la sécurité de ces implants. « Aujourd'hui, il y a entre 400 000 et 500 000 femmes qui portent des implants mammaires en France. Il y a une cinquantaine de cas sur une dizaine d'années, donc cela représente très peu de risques », a-t-elle indiqué ce matin sur Europe 1. « La balance bénéfice/risque reste toujours favorable aux implants pour les femmes, par exemple, qui ont besoin d'une reconstruction mammaire après un cancer », ajoute la ministre, invitant les femmes porteuses de prothèses à ne pas s'inquiéter. « Par contre, quand on a le moindre signe au niveau d'un sein (une inflammation, une douleur, un sein qui grossit), il faut aller consulter », insiste-t-elle.
Interrogée sur le remboursement d'une éventuelle opération pour changer les implants, en cas d'interdiction, Agnès Buzyn a dit ne pas pouvoir prendre de décision aujourd'hui. « Je rappelle que tout implant, toute prothèse comme tout médicament expose à un risque. Il n'y a pas de risque zéro quand on prend un médicament ou quand on se fait poser un dispositif médical », souligne la ministre.
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