L'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) a annoncé, ce 3 avril, l'interdiction des prothèses mammaires macrotexturées ainsi que des implants en polyuréthane, suite à des cas de lymphomes.
La décision était attendue, elle est désormais officielle. L'ANSM a annoncé l'interdiction de plusieurs modèles d'implants mammaires qui pourraient être à l'origine de cas de lymphomes anaplasique à grandes cellules (LAGC), une forme rare mais agressive de cancer qui se manifeste le plus souvent par un épanchement de liquide autour de la prothèse. « Par mesure de précaution », les implants mammaires macrotexturés et ceux ayant une surface en polyuréthane ne pourront plus être fabriqués et sont retirés du marché. Sont concernés par l'interdiction « de mise sur le marché, de distribution, de publicité et d'utilisation », des produits des marques Arion, Sebbin, Nagor, Eurosilicone et Polytech, ainsi que plusieurs modèles de type Biocell, commercialisés par Allergan. L'ANSM, qui a adressé un courrier à ces fabricants le 2 avril, a pris cette décision suite « à l'augmentation significative depuis 2011 de cas de LAGC associés au port d'implants mammaires ». Arrêtés en février, les chiffres de l'American society of plastic surgeons font état de 688 cas de LAGC dans le monde. En France, 59 cas et 3 décès ont été confirmés.
La décision concerne 95 références, soit environ 27 % de l'ensemble des implants mammaires commercialisés en France. Elle vise à « réduire l'exposition des femmes aux implants les plus texturés, les plus rugueux » a expliqué Christelle Ratignier-Carbonneil, directrice générale adjointe de l'ANSM. Évoquée par la presse depuis plusieurs jours, la mesure entre en vigueur ce 5 avril. Pas question néanmoins de retirer préventivement les implants aux femmes concernées « compte tenu de la rareté du risque ». Si les mécanismes biologiques de la LAGC sont encore inconnus, les chercheurs savent aujourd'hui que cette pathologie rare peut être causée par les implants macrotexturés. Alors qu'on estime à 70 000 le nombre de femmes porteuses de ce type d'implant en France, un comité de suivi doit se réunir dès lundi et un registre national pourrait être créé prochainement.
Pour toute question ou renseignement, un numéro vert a été mis en place (0800 71 02 35).
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