Deux ans après leur lancement, près de 200 000 tests rapides d’orientation diagnostique du VIH ont été vendus par les pharmacies. Cependant, 25 000 personnes ignorent encore leur séropositivité en France.
En 2017, 74 650 tests rapides d’orientation diagnostique du VIH (TROD) ont été vendus en officine. C’est moins qu’en 2016 lorsque 100 000 tests avaient été écoulés au comptoir des pharmacies. Toutefois ce mode de dépistage semble désormais bien implanté puisque les associations ont elles-mêmes réalisé, au cours de cette année, 56 300 tests rapides.
Le taux de séropositivité révélé par les TROD est, avec 8,7/1 000, supérieur à celui décelé par les laboratoires de biologie médicale (2/1 000). À noter cependant que ce mode de dépistage reste majoritaire avec 5,4 millions de sérologies VIH réalisées en 2016, en hausse de 3 % au cours des deux dernières années.
Reste qu’en dépit de cet accès au dépistage, des zones d’ombre justifient une nouvelle campagne de sensibilisation du ministère de la Santé à l'occasion de la journée mondiale du 1er décembre consacrée à l'infection par le virus du sida (VIH). En effet, 25 000 personnes ignorent encore leur séropositivité en France. Selon Santé publique France, environ 40 % sont des homosexuels, 40 % des migrants des deux sexes hétérosexuels, principalement d'Afrique subsaharienne, et 20 % des hétérosexuels des deux sexes nés en France.
Ces personnes ne bénéficient non seulement pas des traitements efficaces, mais elles peuvent également être à l’origine de nouvelles contaminations. « Plus on connaît tôt son statut sérologique, plus le bénéfice est grand », souligne le Dr François Bourdillon, directeur général de Santé publique France, qui milite pour une autorisation du TROD pour l'hépatite B afin de permettre un triple dépistage viral (VIH, hépatites B et C).
Les données montrent en effet que la fréquence des co-infections a significativement augmenté, passant de 12,7 % en 2012 à 17,5 % en 2016 dans la population générale, et chez les homosexuels de 22,1 % à 30,9 %. D'où l'importance, souligne Santé publique France, de combiner le dépistage du VIH à celui des autres infections sexuellement transmissibles pour traiter le patient et ses partenaires.
Avec l'AFP.
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