Un test sanguin, mis au point par des chercheurs japonais et australiens, permettrait de détecter la maladie d’Alzheimer trente ans avant l’apparition des premiers symptômes. Et de recruter ainsi des patients pour des essais cliniques plus probants.
Un taux élevé de protéine bêta-amyloïde, détecté dans une analyse sanguine, serait un indice irréfutable de la survenue d’une maladie d’Alzheimer, même à une échéance de plusieurs dizaines d’années. C’est en tout cas ce qu’affirment des chercheurs australiens et japonais dans une étude parue le 31 janvier, dans la revue « Nature ».
Ils ont développé un test sanguin capable d’identifier les sujets présentant un taux élevé de protéine bêta-amyloïde, une protéine associée à la maladie d’Alzheimer. Les résultats de ce test effectué sur 121 Japonais et 252 Australiens âgés de 60 à 90 ans, en bonne santé pour certains, présentant des premiers signes d’amoindrissement de leurs compétences cognitives pour d’autres, ou encore atteints de la maladie d’Alzheimer, ont été corroborés avec les résultats d'examens d’imagerie médicale et l’analyse du liquide cérébro-spinal (LCS).
Sur les 373 personnes étudiées, le test s’est révélé positif dans 90 % des cas. Les chercheurs proposent donc que ce test soit utilisé à des fins de recherche clinique pour recruter des individus avant que des dommages cérébraux irréversibles n’interviennent. Cette démarche rendrait les essais plus fiables, d’après les chercheurs, alors que de nombreux laboratoires pharmaceutiques ont abandonné leurs recherches dans la maladie d’Alzheimer.
Jusqu’à présent, il n’était en effet pas possible de recruter des personnes avant l’apparition de la maladie, « les dommages sur le cerveau associés à la protéine bêta-amyloïde étaient déjà survenus et il était sans doute trop tard pour les rendre réversibles », expose Katsuhiko Yanagisawa du Center for Development of Advanced Medicine for Dementia de Obu, au Japon, l’un des développeurs du biomarqueur. Selon eux, il sera désormais possible de détecter la protéine bêta-amyloïde à un stade précoce. Jusqu’alors, à part l’autopsie, cette analyse n’était possible que par tomographie par émission de positons (TEP) ou en mesurant le taux de la protéine directement dans le liquide céphalorachidien (LCR). Deux procédures coûteuses et inconfortables pour recruter des patients.
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