La ministre de la Santé Agnès Buzyn a présenté, hier, sa feuille de route pour la stratégie nationale de la santé sexuelle 2018-2020, lors de sa visite au Planning familial de Lille.
Cette feuille de route s'intègre dans la stratégie nationale de santé sexuelle (SNSS) 2017-2030 présentée il y a un an par la précédente ministre de la Santé, Marisol Touraine, et choisit 26 mesures à déployer sur trois années, sur les 95 mesures contenues dans le SNSS. Elle fait aussi partie du plan Prévention lancé le 26 mars dernier par Agnès Buzyn (lire notre article « abonné »). Parmi les six ambitions affichées par le SNSS, le gouvernement vise en particulier « zéro nouvelle infection à VIH, zéro décès lié au sida et zéro discrimination ». C'est pourquoi Agnès Buzyn mise sur une amélioration du dépistage précoce du VIH et des infections sexuellement transmissibles (IST) en s'appuyant sur les outils à disposition : sérologies, TROD et autotests.
Pour améliorer l'information et la formation en matière de santé sexuelle, la feuille de route d'Agnès Buzyn prévoit de « former les professionnels de santé à la santé sexuelle dans une approche interdisciplinaire ». Concrètement, le gouvernement veut intégrer la formation en santé sexuelle « dans la formation initiale des professions médicales et de pharmacie » et élaborer « un contenu académique de formation continue portant sur la santé sexuelle et l'accueil des populations spécifiques les plus vulnérables ». Il imagine également mettre à disposition des « professionnels de santé de premier recours des ressources documentaires en matière de santé sexuelle (prévention, vaccination, dépistage) ». Agnès Buzyn souhaite aussi encourager les « projets de communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS) intégrant les problématiques de santé sexuelle », dont les pharmaciens peuvent faire partie.
Par ailleurs, de nouveaux prescripteurs sont prévus par la feuille de route. En effet, l'action n° 10 vise à étendre les missions des services universitaires de médecine préventive et de promotion de la santé (SUMPPS) à la prescription des moyens de contraception, à la pratique des vaccinations, au dépistage des IST dont le VIH et les hépatites, ainsi qu’au traitement des principales IST. Souhaitant accompagner et développer des projets innovants, le gouvernement propose, par ailleurs, d'expérimenter « le PASS préservatif pour les moins de 25 ans permettant d’obtenir des préservatifs à titre gratuit dans le cadre d’un programme d’information et de prévention ».
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