Marché des compléments alimentaires

Un retour à la croissance prévue en 2012

Publié le 12/09/2011

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Depuis 2008, le marché des compléments alimentaires dans sa globalité fait grise mine. Affichant à chaque exercice un recul en volume et en valeur, il pourrait cependant reprendre du poil de la bête en 2012. Il devrait pour cela s’appuyer sur le dynamisme des produits positionnés santé, au détriment de l’offre minceur qui domine encore le marché aujourd’hui.

C’EST UNE VÉRITABLE mutation du marché des compléments alimentaires qu’annoncent les experts d’Eurostaf. La dernière étude publiée cet été sur les perspectives du marché français à l’horizon 2015 est formelle. Si le secteur est encore dominé par les produits minceur, ces derniers ne créent plus le dynamisme antérieur et voient leurs chiffres chuter inexorablement. Les raisons ? Une certaine morosité économique, le scepticisme d’une partie du grand public et des professionnels de santé sur l’efficacité de ces produits et l’encombrement de l’offre.

En revanche, l’engouement se confirme pour les produits positionnés santé : défenses immunitaires, sphère gynéco-urinaire, articulations, ophtalmologie, toniques, etc. Pour Eurostaf, « l’année 2012 marquera le coup d’envoi d’un nouveau cycle de croissance » qui s’appuiera sur ce segment. Une bonne nouvelle pour les officines, qui se tournent traditionnellement plutôt vers des références techniques ou médicales. Une bonne nouvelle aussi pour tout le secteur car c’est l’ensemble du marché qui devrait connaître un retour de croissance en 2012. Car, depuis 2008, le recul a été difficile pour nombre d’industriels qui profitaient jusqu’alors d’une progression annuelle comprise entre 10 et 20 %. Désormais, les fabricants doivent tirer leur épingle du jeu dans une jungle de plus en plus dense en termes d’offre, visible par l’encombrement des linéaires.

Pour autant l’année 2010 est en recul pour tous les circuits de distribution, comme l’a déjà annoncé le Syndicat de la diététique et des compléments alimentaires (SDCA) : le chiffre d’affaires, de 960 millions d’euros, affiche une baisse de 5 % sur une année. Néanmoins, la pharmacie maintient sa domination, légitimée par sa caution médicale, avec un chiffre d’affaires de 569,7 millions d’euros, contre 602 millions l’année précédente (-5,4 %). En revanche, la grande distribution et les parapharmacies sont en fort recul. En effet, le choix d’un complément alimentaire est majoritairement influencé par le conseil d’un professionnel de santé.

› M. M.