Les bouffées de chaleur sont sans conteste le symptôme le plus gênant de la période d’instabilité caractérisée par de grandes fluctuations hormonales qu’est la périménopause. C’est aussi l’un des plus précoces puisqu’elles touchent 4 femmes sur 10 alors que leurs règles sont encore normales. Des plus fréquents aussi : à la ménopause 85 % des femmes en subissent les effets. Si les troubles vasomoteurs, composante principale des troubles du climatère, ne présentent certes aucun danger pour la santé des femmes, ils altèrent leur qualité de vie. Près de 40 % des femmes ont plus de 4 bouffées de chaleur par jour et celles-ci sont handicapantes pour 36 % d’entre elles. Certaines femmes sont, en plus, réveillées par des sueurs nocturnes épuisantes et pâtissent de l’effet « domino » de ce phénomène : la sudation nocturne provoque troubles du sommeil et fatigue qui retentissent sur les facultés cognitives, les performances physiques, l’estime de soi, la sexualité et affectent profondément la vie personnelle, professionnelle et sociale. La durée du syndrome climatérique est également variable mais en général il s’atténue au bout de quelques années. D’après des estimations du Collège national des gynécologues et obstétriciens français, un quart des femmes ménopausées présentent cependant ces signes 10 ans après le diagnostic de ménopause et, après 65 ans, 15 à 20 % s’en plaignent encore.
De complément à médicament
« En temps normal, l’organisme tolère des variations de la température corporelle de 0,7 °C mais, avec la chute des estrogènes, le centre de thermorégulation se modifie. Il devient plus sensible à d’éventuels écarts de température et provoque des troubles neurovégétatifs tels que bouffées de chaleur et sueurs nocturnes, explique le Dr Pierre Marès, gynécologue-obstétricien au CHU de Nîmes. Les bouffées de chaleur, c’est le cerveau qui crie son manque d’hormones ! » Le THS (traitement hormonal de substitution) réservé aux femmes jeunes ménopausées très précocement et le THM prescrit aux femmes ménopausées à « l’âge normal » permettent de corriger efficacement le déséquilibre hormonal responsable mais, durant la périménopause, les traitements hormonaux ne sont pas faciles à manier. Par ailleurs, il existe des contre-indications absolues à l’usage d’un THM : antécédent de cancer du sein ou de maladies thromboembolique veineuses et artérielles notamment. Enfin, depuis des études américaines alarmantes en 2002, pourtant revues depuis, les femmes sont nombreuses à refuser la prescription d’un THM, même si ce dernier ne leur est pas contre-indiqué.
Pour toutes ces femmes, les approches naturelles sont des alternatives. Mais la bêta-alanine ne s’appuie sur aucune étude et l’heure de gloire des phytoestrogènes est révolue en raison de variations importantes et de réponses différentes selon le microbiote digestif. Restent différents compléments alimentaires dont un seul, baptisé Fémélis, a obtenu, en mai dernier, un enregistrement comme médicament après 30 ans d’utilisation. Il peut donc être prescrit par un médecin, notamment gynécologue. Ce statut de médicament rendu par l’ANSM apporte une sécurité renforcée (tests de génotoxicité) et garantit une standardisation dans les normes du médicament et une qualité de fabrication.
D'après une conférence de presse de Sérélys Pharma.
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