Afin que les quantités de compléments nutritionnels oraux délivrées ne soient pas trop importantes et que les produits soient bien adaptés aux besoins du patient, les autorités de santé ont décidé de limiter la première délivrance de compléments nutritionnels oraux à 10 jours de traitement, et de limiter leur prescription initiale à un mois. Ces produits ne seront donc remboursés que pour 10 jours lors de l'initiation du traitement. « À l’issue de cette période de 10 jours, le pharmacien, après avoir évalué l'observance par le patient, adapte si nécessaire, dans les limites des apports prévus par la prescription, le complément prescrit pour la suite de la délivrance », stipule l’arrêté du « Journal officiel » du 10 mai. Ensuite, les renouvellements de prescription seront effectués par le médecin pour 3 mois maximum après une réévaluation du patient comprenant : le poids, l'état nutritionnel, l'évolution de la pathologie, le niveau des apports spontanés par voie orale, la tolérance et l’observance de la complémentation nutritionnelle orale.
Évaluation pharmaceutique
Ce texte, qui prend effet le 23 mai, a fait l’objet d’un accord signé par le Comité économique des produits de santé, l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO) et les fabricants. Pour Gilles Bonnefond, président de l’USPO, « cette évaluation au bout de 10 jours permet de savoir si le choix de la forme du complément nutritionnel oral (liquide, semi-solide) et son goût conviennent au patient. Si les produits sont adéquats, on peut ensuite prolonger le traitement sur le mois entier, ou sinon modifier les compléments ».
La Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) n’a pas ratifié ce texte, car elle demandait que cette première délivrance puisse se faire pour 12 jours de traitement et non 10, étant donné que les compléments nutritionnels oraux sont conditionnés en pack de 4. « Dans le contexte d’une délivrance limitée à 10 jours, les officinaux ne vont pas déconditionner les produits et ne délivreront que pour 8 jours de traitement », signale Philippe Besset, président de la FSPF.
Mais au final, les syndicats de pharmaciens s’accordent pour dire que cette mesure renforce le rôle du pharmacien dans la recherche du bon usage de ces produits. Par ailleurs, une nouvelle grille tarifaire concernant les compléments nutritionnels oraux a été publiée. Si quelques baisses de prix y sont indiquées, la marge reste préservée pour le pharmacien.
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