Les compléments alimentaires renfermant des plantes laxatives stimulantes peuvent être dangereux pour la santé et devraient être interdits, selon un rapport de l’Académie de pharmacie.
« Plusieurs plantes doivent être retirées de la liste de celles qui sont autorisées dans les compléments alimentaires », somme l’Académie de pharmacie dans un rapport. Sont notamment concernés, le suc d’aloe, la racine de rhubarbe, la feuille de séné, l’écorce de bourdaine ou de cascara. Et, dans une moindre mesure, le cassier (arbre tropical dont on utilise la pulpe du fruit) et l’écorce de neprun. « Toutes ces plantes renferment des dérivés hydroxy-anthracéniques qui sont des laxatifs stimulants. Elles devraient être considérées comme des médicaments », estime Pierre Champy, professeur de pharmacognosie à l'université Paris-Sud.
En effet, leur action laxative est puissante, mais aussi irritante pour le tube digestif. Leur usage prolongé peut provoquer une dépendance, qu’on appelle la « maladie des laxatifs ». Les patients ne peuvent alors plus aller à la selle sans utiliser de laxatif. À long terme, des lésions définitives de la paroi interne de l’intestin peuvent apparaître.
Pour l’Académie de pharmacie, la sécurité du consommateur n’est donc pas assurée avec ces produits. « Les seules mises en garde formulées sont une interdiction chez l’enfant de moins de 12 ans et chez la femme enceinte, c’est insuffisant », martèle Jean-Pierre Foucher, qui a présenté ce rapport. S’il n’est pas possible d’interdire ces plantes pour des raisons de législation européenne, « il faudrait au moins que figurent sur ce type de compléments, une durée et une dose d’utilisation ainsi que les effets secondaires », demande l’académicien.
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