LE QUOTIDIEN DU PHARMACIEN. - Pourquoi vous êtes-vous consacré presque exclusivement à la santé des femmes ?
PATRICK CHOAY. - Depuis sa création, en 1964, CCD a eu un rôle de précurseur dans le domaine de la contraception et de la médecine de la reproduction, dans l’objectif d’assurer une maîtrise de la fécondité : notre expertise dans le domaine des DIU ou stérilets est reconnue mais notre activité va bien au delà avec, notamment, les milieux de culture pour l’assistance médicale à la procréation (AMP). Parallèlement nous avons pris conscience de l’importance des déficits nutritionnels que subissent les femmes en raison de mauvaises habitudes alimentaires, de besoins croissants liés à un état physiologique particulier, de subcarences non identifiées. Ce constat nous a conduits à offrir une gamme de produits essentielle dont la composition évolue selon les connaissances scientifiques et les avancées médicales.
L’adjectif nutritionnel recouvre des réalités fort diverses. Quelle est la définition adoptée par CCD ?
Notre démarche, en matière de nutrition comme dans l’ensemble de nos activités, repose sur une recherche scientifique et sur des preuves cliniques. Par ailleurs, nous ne cherchons pas à nous substituer à la nutrition mais, grâce à des formulations parfaitement étudiées et répondant à des critères de qualité pharmaceutique, à corriger des subcarences non identifiées et à répondre à des besoins accrus liés à des états physiologiques particuliers de la femme.
Cela a conduit à la gamme Oligobs que l’on classe dans les compléments alimentaires alors que je préférerais, du moins pour nos produits, le terme de complément nutritionnel. Dès 1987, nous avons créé le premier produit de micronutrition du moins pour nos produits destinés à la femme enceinte (Oligobs grossesse) puis proposé Oligobs allaitement et Oligobs maxiode, ces produits bénéficiant systématiquement d’une communication de sensibilisation nutritionnelle, notamment dans toutes les maternités. Nous nous sommes également concentrés sur la prise en charge des troubles menstruels (Oligobs 28), de la ménopause (Gynalpha Plus) et du vieillissement (Oligobs M). J’insiste sur le fait que l’élaboration de ces différents produits repose sur des recherches scientifiques, comme l’illustre Oligobs PMA qui vise à reconstituer les stocks en micronutriments avant d’aborder la grossesse et contribue à faciliter la fécondation : pour atteindre cet objectif nous avons ajouté de la taurine, antioxydant qui est utilisé dans les techniques de fécondation in vitro.
L’un des fleurons du laboratoire est certainement l’acide folique CCD 0,4 mg, premier médicament remboursable après qu’un consensus international a démontré son intérêt dans la prévention de l’anomalie de fermeture du tube neural. Faut-il rappeler que ce produit a obtenu une ASMR 1, et, par ailleurs, a été cité au palmarès de la très exigeante revue « Prescrire ».
Dernier exemple, Gyndelta, leader de la prescription médicale de cranberry, a fait ses preuves dans la prophylaxie de l’inconfort urinaire. L’histoire ne devrait pas en rester là car nous poursuivons des recherches cliniques dans d’autres indications.
Pourquoi être présent au Medec ?
La recherche nutritionnelle destinée à la femme est mal connue et il nous a toujours fallu dans la mesure de nos moyens accompagner nos produits d’une importante communication scientifique destinée bien sûr aux gynécologues-obstétriciens et aux sage-femmes, mais aussi aux pharmaciens et aux médecins généralistes. Tout en n’oubliant pas notre soutien à la recherche en micronutrition avec, notamment, le Prix Choay, décerné par l’Académie nationale de Pharmacie et récompensant un mémoire de 3e cycle ou une thèse sur la micronutrition ou les dispositifs médicaux.
Je ne peux citer ici tous les exemples de communication mais je rappellerai que notre campagne sur Oligobs Grossesse a été primée par les lecteurs du « Quotidien du Médecin ».
Notre venue au MEDEC s’explique naturellement par le désir de communiquer, notamment en direction du généraliste qui est un acteur incontournable dans le suivi de la santé des femmes. Par sa proximité, il peut intervenir très en amont dans la prévention : il est donc pour CCD un partenaire naturel pour promouvoir l’équilibre nutritionnel, en tant que préoccupation de santé publique.
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