LE CONSTAT est encore morose pour l’exercice 2010. Le marché des complémentaires continue sa chute amorcée trois ans plus tôt, en pleine période de crise économique. Le chiffre d’affaires, de 960 millions d’euros, affiche une baisse de 5 % sur une année, soit le même niveau qu’en 2005-2006. Selon le Syndicat de la diététique et des compléments alimentaires (SDCA), le marché est « très sensible aux variations du niveau général de l’activité économique et du pouvoir d’achat des consommateurs ». Le cabinet IMS Health, qui fournit une partie des chiffres présentés, souligne que cette baisse est néanmoins moins importante que les deux années précédentes.
Ce sont toujours les pharmacies qui sont en tête de la distribution des compléments alimentaires (59 % de parts de marché), avec un chiffre d’affaires de 569,7 millions d’euros, contre 602 millions l’année précédente (-5,4 %). La plus grosse baisse est imputable aux parapharmacies : 60,3 millions d’euros de chiffre d’affaires contre 71,4 millions en 2009 (-15,5 %). Cette baisse est moindre dans les magasins spécialisés (-3 %) et à peine sensible en grande surface (-1,6 % pour un chiffre d’affaires de 88,2 millions d’euros). Le second circuit derrière la pharmacie est le segment regroupant la vente par correspondance, par internet et les ventes directes, qui reste stable à 129 millions d’euros.
La minceur prédomine.
En pharmacie, les segments les plus importants sont la minceur, les toniques et les compléments alimentaires de la ménopause, bien qu’ils affichent respectivement une baisse de leur chiffre d’affaires de 12,8 %, 11,3 % et 1 %. Les reminéralisants osseux et les suppléments destinés aux cheveux et phanères restent stables. Le segment peau affiche une légère baisse, tout comme ceux destinés au stress et à l’aide au sommeil. La baisse est plus conséquente en ophtalmologie et en défenses immunitaires. Sur ce point, il faut rappeler le fort impact de la pathologie grippale les années précédentes, ce qui n’a pas été le cas en 2010.
En parapharmacie, les segments les plus porteurs sont ceux de la minceur, de la ménopause, de la peau, des cheveux et phanères et des solaires. La minceur est très prédominante dans les ventes, malgré une chute de son chiffre d’affaires de 25 % à 24,2 millions d’euros. Seuls les produits de la ménopause affichent une baisse à un chiffre, à 3,9 %. Plus inquiétant pour les officinaux, les ventes en grande surface s’en sortent mieux, avec un marché relativement stable à -1,6 %. Là encore, la minceur caracole en tête à 36,8 millions d’euros et reste stable par rapport à 2009 (-0,8 %). Autre segment porteur, les toniques perdent 8,6 % mais le chiffre d’affaires reste important : 21,3 millions d’euros. « Le segment de la minceur constitue le principal facteur de baisse du marché en pharmacie et parapharmacie alors qu’il est stabilisé en GMS », note le SDCA, qui souligne d’ailleurs qu’une année ne fait pas la suivante. « Après plusieurs années de baisse, le segment ménopause s’est stabilisé alors que, après une année exceptionnelle en 2009, le segment défense immunitaire est revenu à un niveau normal. »
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