Les compléments alimentaires destinés aux sportifs, qui visent le développement musculaire ou la diminution de la masse grasse, ne sont pas sans risque. En effet, le dispositif national de nutrivigilance de l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses), mis en place en 2009, a recueilli quarante-neuf signalements d’effets indésirables susceptibles d’être liés à la consommation de ce type de compléments alimentaires. « Les effets indésirables rapportés étaient majoritairement d’ordre cardiovasculaire (tachycardie, arythmie et accident vasculaire cérébral) et psychiques (troubles anxieux et troubles de l’humeur) », rapporte l'Anses. Les produits en question ne se limitaient pas seulement aux produits conformes à la réglementation française, mais englobaient aussi ceux vendus illégalement sur Internet ou dans les salles de sport. Ces constatations ont mené les autorités sanitaires à déconseiller fortement la consommation de compléments alimentaires visant le développement musculaire ou la diminution de la masse grasse à certaines populations sensibles. À savoir, les personnes présentant des facteurs de risque cardiovasculaire ou souffrant d’une cardiopathie ou d’une altération de la fonction rénale ou hépatique ou encore de troubles neuropsychiatriques, les enfants et adolescents et les femmes enceintes ou allaitantes.
Des recommandations aux consommateurs
De plus, l’Anses a émis des recommandations à l’égard des consommateurs de ces produits. Elle déconseille la consommation de compléments alimentaires contenant de la caféine avant et pendant une activité sportive, ainsi que chez les sujets sensibles aux effets de cette substance. De même, l’Anses déconseille d’associer plusieurs compléments alimentaires entre eux ou de les associer avec des médicaments.
Elle rappelle également que la consommation de compléments alimentaires doit être signalée à son médecin et son pharmacien. Quant au choix des produits, les sportifs doivent être attentifs à la composition des produits consommés et privilégier ceux conformes à la norme AFNOR NF V 94-001 (juillet 2012), qui garantit que la formulation du produit exclut toute substance dopante. Enfin, il faut rappeler que l’achat sur Internet expose de facto davantage le sportif à la consommation de compléments alimentaires frauduleux ou adultérés, susceptibles de conduire à des contrôles antidopage positifs et d’induire des effets sur la santé.
Industrie pharmaceutique
Gilead autorise des génériqueurs à fabriquer du lénacapavir
Dans le Rhône
Des pharmacies collectent pour les Restos du cœur
Substitution par le pharmacien
Biosimilaires : les patients sont prêts, mais…
D’après une enquête d’UFC-Que choisir
Huit médicaments périmés sur dix restent efficaces à 90 %