La pharmacie reste, et de loin, le premier circuit de distribution des compléments alimentaires. Ce marché continue de croître à l’officine en 2019 et devrait encore augmenter en 2020 avec un effet positif de la crise du Covid-19.
La pharmacie occupe plus de 50 % des parts de marché de vente de compléments alimentaires en 2019, loin devant le e-commerce (20 %), les magasins spécialisés (15 %), la GMS (9 %) ou les parapharmacies (6 %). Et la croissance est aussi au rendez-vous pour l’officine (+4 %) avec un chiffre d’affaires qui dépasse désormais le milliard d’euros. Les compléments alimentaires plébiscités sont ceux pour la digestion, le stress et le sommeil, et la vitalité. « La tendance favorable aux produits orientés santé se confirme, au détriment, depuis plusieurs années, des promesses beauté et minceur », note Christelle Chapteuil, présidente de Synadiet.
Une tendance qui devrait être largement confortée en 2020 en raison de la crise du Covid-19. « De début mars à fin mai, nous constatons une forte croissance pour les classes comme les toniques, le renforcement des défenses immunitaires, les produits pour le stress et le sommeil, et les voies respiratoires », ajoute Christelle Chapteuil. Sans livrer de données précises, le Synadiet fait état d’un effet de stockage début mars, une baisse des ventes pendant le confinement et une reprise lors du déconfinement, avec une balance globale positive sur l’ensemble de la période. « On observe, d'une part, une baisse de la fréquentation des points de vente, mais, d'autre part, des paniers d’achat plus conséquents. »
Selon le baromètre annuel présenté par Nadia Auzanneau, directrice générale adjointe d’Opinionway, les Français portent de plus en plus d’intérêt à leur hygiène de vie et ont une image positive des produits de santé naturels. Les comportements s’en ressentent et la crise du Covid-19 conforte leurs choix de prévention. S’y ajoute, explique Christelle Chapteuil, une forte appétence pour consommer local et défendre le made in France.
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