Avant d’être lancée en France, la formule d’Alvityl avait déjà fait ses preuves bien au nord de notre pays. Mise au point en Scandinavie, elle a dû attendre le tout début des années 1960 pour effectuer ses premiers pas dans l’Hexagone. Elle est alors la propriété des laboratoires Latema (Laboratoires de Thérapeutique Moderne) et se présente sous deux formes : des homogénules, petites dragées à croquer, sucer ou avaler répondant à de multiples indications - asthénie, anorexie, convalescence, sénescence, diminution de la résistance aux infections, vitaminothérapie au cours de la grossesse ou de l’allaitement, retard de croissance, surmenage scolaire - et un sirop tout aussi compétent et administrable aux adultes comme aux enfants.
Les deux présentations abritent un cocktail de vitamines – A, groupe B, C, D, E, PP – relevant d’un cahier des charges médicamenteux. Un statut que justifient les besoins et carences d’une génération que la seconde guerre mondiale et ses restrictions en tous genres ont largement contribué à perturber sur le plan nutritionnel. Les enfants des années 1960, pour leur part, ne disposent que d’un éventail restreint en termes de supplémentation vitaminique, lequel se résume à la vitamine C, l’huile de foie de morue et les gouttes polyvitaminées. C’est dire si l’accueil des deux formes d’Alvityl est chaleureux !
Les médecins s’en emparent et les prescrivent en masse, les pharmacies les délivrent par cartons entiers… Et le jeune public apprécie tout particulièrement les petites dragées au goût de chocolat qui ne sont pas sans rappeler une célèbre friandise multicolore que l’on commence, par un hasard du calendrier, à voir investir les boulangeries.
Alvityl opère donc un démarrage tonitruant sur le sol français. Un succès que ne démentiront pas les quelque quarante années que la marque passe, pour la plupart, sous la bannière d’une filiale allemande du groupe Solvay avant de rejoindre les équipes Urgo en 2008. Quand elle le fait, c’est sous le statut de complément alimentaire, les deux présentations du médicament ayant entre-temps été déremboursées.
Par cette acquisition, Urgo entend consolider des positions déjà très avancées sur certains marchés de la médication familiale comme ceux que dominent déjà ses deux gammes Urgo et Humex, leaders sur les segments des pansements et des voies respiratoires. Alvityl, qui à l’époque affiche un taux de notoriété spontanée insolent (96 % auprès des professionnels de santé, 35 % auprès de la clientèle cible des mères ayant acheté un produit « vitamines » au cours des 12 derniers mois) pourrait renforcer encore la puissance de l’édifice bâti par le laboratoire. Un objectif que la marque va atteindre un an seulement après sa reprise puisque ses ventes vont augmenter de 23 % portant à 665 000 le nombre de ses unités vendues.
Sur mesure
À peine Alvityl a-t-elle rejoint le laboratoire Urgo qu’un lancement est orchestré en son nom. Il s’agit de la ligne Alvityl Défenses vouée à stimuler les défenses immunitaires grâce à la synergie de ses trois actifs, échinacée, propolis et vitamine C. Elle se compose d’un sirop et de comprimés respectivement destinés aux enfants et aux plus grands. Leur formule brevetée a fait l’objet d’études cliniques démontrant leur efficacité. L’année d’après, ce sont les références originelles de la marque – sirop et comprimés à avaler – qui accueillent à leurs côtés des comprimés à croquer au goût de fruits rouges indiqués à partir de 6 ans. La ligne historique, composée de vitamines et minéraux, sera complétée par la suite d’une galénique effervescente et prendra le nom d’Alvityl Vitalité en 2014.
Dès lors, on ne peut plus ignorer le recentrage opéré par la marque sur ce qui constitue ses racines, l’univers de l’enfance. Une cible à laquelle Alvityl va désormais se vouer entièrement, non sans avoir étudié ses besoins, ses attentes, ses comportements. Il apparaît ainsi que les enfants nécessitent un apport en vitamines et minéraux différent de celui des adultes et qui doit être évalué en fonction de leur âge et de la nature des nutriments apportés. Dans tous les cas, la supplémentation n’est pas comparable à celle d’un adulte et doit donc faire l’objet d’une offre spécifiquement élaborée pour les plus jeunes. Un raisonnement logique que viennent conforter certaines attitudes propres à l’enfant comme sa difficulté à avaler un produit de santé ou à observer la prise d’un traitement. Autant de constats qui vont porter Urgo à concevoir des compléments alimentaires sur mesure adaptés aux différents profils de l’enfance et de l’adolescence. Une démarche qui privilégie l’innovation en termes de formule mais aussi de goût et de galénique.
Tonus, concentration, sommeil
En 2010 est lancée la ligne des Toniques destinée à redonner un coup de fouet ponctuel. Sa première expression, Alvityl Tonus (dès 15 ans), est une forme effervescente additionnée de ginseng et caféine. Elle sera suivie d’une association de gelée royale, vitamines et minéraux indiquée pour les enfants à partir de 3 ans : conditionnée dans un petit flacon à boire pour faciliter l’observance, la formule au goût de fraise est dénommée Alvityl Petit Boost. En 2014, la marque s’empare d’une nouvelle problématique, celle de la concentration, à laquelle elle dédie la ligne Alvityl Concentration riche en oméga 3 et vitamine B. Deux références la composent, une solution buvable et des capsules respectivement utilisables à partir de 6 ans et 12 ans.
Là ne se borne pas l’éventail des champs d’investigation de la marque qui aborde dès janvier 2016 la vaste question du sommeil chez l’enfant. Dans ce cadre, elle lance le sirop Nuit Paisible (mélisse, camomille, tilleul…) au goût de banane-vanille, qui se destine à faciliter la nuit chez les enfants à partir de 3 ans. Les problématiques de la concentration et du sommeil sont deux des voies d’avenir pour le laboratoire Urgo dont l’objectif est d’identifier les besoins des plus jeunes pour lesquels il n’existe aucune réponse ou des réponses inadaptées. Plus que jamais vouée à accompagner l’enfance aux moyens de compléments alimentaires ad hoc, le laboratoire Urgo est convaincu du potentiel de croissance d’un marché qui reste sous exploité en France – à peine 50 % des enfants ont recours aux vitamines une fois par an - mais qui a démontré toutes ses capacités de développement à l’étranger.
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