Définir un cosmétique
Les produits cosmétiques ne sont pas considérés comme des médicaments et répondent à la définition suivante liée à la directive 76/768/CEE, 93/35/CEE : « Toute substance ou préparation destinée à être mise en contact avec les diverses parties superficielles du corps humain, notamment l’épiderme, les systèmes pileux et capillaire, les ongles, les lèvres et les organes génitaux externes ou avec les dents et les muqueuses buccales en vu exclusivement ou principalement de les nettoyer, de les parfumer, d’en modifier l’aspect, de les protéger, de les maintenir en bon état ou de corriger les odeurs corporelles. »
On peut considérer que, dès le plus jeune âge, nous sommes en contact avec des produits cosmétiques par l’utilisation de savon ou de crème émolliente. Dans notre vie quotidienne, nous sommes régulièrement en contact avec de nombreux cosmétiques : crème dépilatoire, parfums, mascara, ombre à paupières, rouge à lèvres, crème hydratante (contenant de nombreux allergènes). On voit même apparaître depuis peu des tissus contenant des capsules pouvant hydrater la peau ou ayant d’autres spécificités. Pour exemple, ces nouveaux vêtements contenant des protéines de lait.
Reconnaître une réaction allergique aux cosmétiques
Les réactions cutanées observées sont de trois types :
– l’eczéma de contact par contact direct, manuporté, aéroporté ou par procuration, qui apparaît toujours après une période de sensibilisation asymptomatique qui peut durer plusieurs années. On observe alors l’apparition aux zones de contact d’une peau sèche érythémateuse et prurigineuse faisant évoquer un eczéma. Sa localisation permet parfois d’évoquer la substance en cause comme l’eczéma périorbitaire provoqué par l’utilisation de vernis à ongles ou de mascara ;
– les cosmétiques pouvant être irritants, le diagnostic de dermite par irritation sans mécanisme allergique peut-être évoqué. Il s’agit dans ce cas présent de sensation de picotements avec tiraillements, impression de brûlure plutôt que de prurit. L’érythème est toujours présent. On peut alors considérer qu’il s’agit d’un problème de produit
inadapté au type de peau ;
– l’urticaire de contact peut être due à des substances parfumantes, des conservateurs, mais également à la présence de protéines alimentaires (arachide, sésame, hydrolysat de protéine de blé, protéine de lait).
Les réactions allergiques immédiates IgE-dépendante représentent environ 3 à 4 % des effets secondaires observés chaque année.
Les principaux allergènes des cosmétiques
Sont les plus fréquemment cités, les parfums (jusqu’à maintenant 26 allergènes répertoriés alors qu’il existe plus de 100 essences naturelles et de milliers de produits de synthèse). Viennent ensuite les conservateurs utilisés comme agent antimicrobien ou antifongique (kathon cg, parabens, méthylisothiazolinone, formaldéhyde, le quaternium 15, chlorexidine, chlorure de benzalkonium, etc.) ; les excipients comme la lanoline, le propylène glycol, l’amerchol ; les antioxydants tels que les tocophérols ou le butylhydroxytoluène ; les colorants capillaires dont le paraphénylène diamine est le plus connu ; les résines utilisées dans les vernis à ongles ou les résines acrylates entrant dans la composition des faux ongles modelés ; les filtres solaires, etc.
Le diagnostic est porté par l’interrogatoire permettant de stipuler la chronologie des événements, la localisation, les produits utilisés et les tests cutanés. Ceux-ci sont choisis en fonction du symptôme observé. En ce qui concerne l’eczéma de contact, il s’agit de la réalisation de tests épicutanés avec la batterie standard européenne et d’éventuelles batteries complémentaires comportant des excipients ou des conservateurs. Le test semi-ouvert est réservé aux produits irritants tels que les laques à cheveux, les mascaras, etc. Pour l’urticaire, on s’oriente vers les prick-test et les tests ouverts.
Les bijoux
Le nickel est un allergène fréquemment à l’origine d’eczéma de contact chez la femme. Il est en effet présent dans de nombreux objets utilisés dans la vie courante, mais également dans les bijoux fantaisie que les jeunes filles et les femmes affectionnent.
Les eczémas de contact aux boucles d’oreille en clip sont souvent donnés pour exemple. Il en est de même pour l’eczéma du poignet lié à l’utilisation de bracelet en « toc », de bracelet-montre. Tous les bijoux en pacotille contiennent du nickel ainsi que les bijoux en argent et en plaqué or, cela à des concentrations plus ou moins importantes. Il ne faut pas oublier les piercings qui peuvent être à l’origine de surinfection mais également de réaction allergique. À ce sujet, le réseau d’allergo-vigilance a effectué en 2006 une enquête (auprès d’allergologues du réseau) concernant en partie le piercing, qui a conclu que la localisation préférentielle du piercing était l’aile du nez. Les réactions le plus souvent observées étaient un eczéma de contact mais il a été également relaté trois cas de rhinite et deux cas d’urticaire avec les piercings. La relation avec le nickel n’a pas été confirmée dans tous les cas. Une sensibilisation préalable au nickel est souvent relatée et il semblerait que le perçage de la peau augmenterait le risque de sensibilisation au nickel. Le nombre de piercing influence également ce phénomène. En cas d’allergie aux bijoux fantaisie et de positivité nette et concluante aux tests épicutanés au nickel. Les mesures de prévention doivent être mises en place avec éviction totale des objets en contenant.
La coquetterie a alors un prix : le prix de l’achat de bijoux en or (allergies très rares).
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