Alors que UFC-Que Choisir a annoncé porter plainte contre neuf fabricants de produits alimentaires et cosmétiques, le Laboratoire Avène récuse les accusations de dissimulation de nanoparticules dans ses produits.
À la suite d'une enquête sur les nanoparticules dans des produits alimentaires et cosmétiques, UFC-Que Choisir a annoncé déposer neuf plaintes contre des groupes de la grande distribution, comme Casino, des fabricants alimentaires, Maxwell, Mars et Ducros, ou cosmétiques comme Lavera, Colgate-Palmolive, Bourjois, GSK et enfin Avène pour ses sticks à lèvres nourrissants (*).
L’association de consommateurs reproche à ces fabricants de ne pas avoir respecté sur leurs emballages, l’obligation légale de signalement de nanoparticules « pourtant en vigueur depuis 2013 pour les cosmétiques et 2015 pour l’alimentaire ».
Les produits incriminés figurent à la liste des seize produits de consommation courante analysés par UFC-Que Choisir et tous avérés positifs. Or, souligne l’association, dans 80 % des cas, l’emballage ne mentionne pas la présence de nanoparticules dans la composition du produit (colorants, additifs, anti-agglomérants filtres solaires…). Ces résultats qui corroborent ceux de l’enquête menée en 2017 par la DGCCRF seront publiés dans le numéro de février de la revue « UFC-Que Choisir ».
Le Laboratoire Pierre Fabre, détenteur de la marque Avène visée pour son stick lèvres Cold Cream, n’a pas attendu pour réagir à sa mise en cause. « Notre stick lèvres Cold Cream ne contient pas de nanomatériau au sens de la réglementation européenne sur les cosmétiques, ainsi qu’en attestent les certificats qui nous ont été délivrés par nos fournisseurs de matières premières », affirme le fabricant, ajoutant que par conséquent « le stick lèvres Cold Cream n’a pas à mentionner la présence de nanoparticules dans la composition du produit qui figure sur son emballage ». Une question de méthodologie sur laquelle UFC-Que Choisir est invitée à s’expliquer par le laboratoire.
Cependant, UFC-Que Choisir va encore plus loin. Elle ajoute en conclusion de son enquête que, bien que différent du point de vue réglementaire car rien n’oblige les laboratoires à en faire état sur les notices, « le cas des médicaments est similaire sur le fond ». Selon l’association de consommateurs, plus de 4 000 références de médicaments sont susceptibles de contenir des nanoparticules.
(*) Casino soupe poule au pot déshydratée 100 % de nanoparticules dans le dioxyde de silicium (E551), Maxwell House Cappuccino (préparation instantanée) 100 % de nanoparticules dans le dioxyde de silicium (E551), M&M’s Peanut 34 % de nanoparticules dans le dioxyde de titane (E171), Ducros Mélange malin italien 100 % de nanoparticules dans le dioxyde de silicium (E551), Lavera crème solaire 100 % minérale SPF 30 100 % de nanoparticules dans le filtre solaire dioxyde de titane (titanium dioxide), Sanex Nature protect 48 heures déodorant 31 % de nanoparticules dans l’oxyde d’aluminium (potassium alum), Bourjois Gloss effet 3D-33 brun poetic 100 % de nanoparticules dans l’oxyde de fer (iron oxides CI 77 491), Aquafresh dentifrice triple protection + blancheur 40 % de nanoparticules dans le dioxyde de titane (titanium dioxide), Avène Cold Cream stick lèvres nourrissant 100 % de nanoparticules dans le dioxyde de titane (titanium dioxide CI 77 891).
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