SELON une enquête réalisée par Cosmetica Italia, l’association nationale des entreprises cosmétiques vendues en pharmacie, la hausse de la vente des produits cosmétiques vendus en pharmacie a littéralement triplé depuis 2007. « En 2007, le chiffre d’affaires était de l’ordre de 790 millions d’euros. Aujourd’hui, il frôle la barre des deux milliards ! Le taux de croissance des ventes est de 8,7 % par an », confie Vincenzo Maglione, président du groupe Cosmetici Italia. Il ajoute que ce phénomène touche également les parapharmacies : « Selon nos estimations, 9,3 % des parapharmacies sont aujourd’hui équipées d’un espace beauté et bien-être et affichent un chiffre d’affaires de 93 millions d’euros. C’est un bon résultat ! »
Difficile de lui donner tort compte tenu des statistiques sur les dépenses des Italiennes en maquillage et crème de beauté. Avec la crise, les consommateurs ont réduit leurs achats, tous secteurs confondus. En ce qui concerne toutefois la cosmétique, les Italiennes n’ont pas véritablement revu leur consommation à la baisse. Selon Cosmetica Italia, leur dépense annuelle moyenne est estimée à 86,30 euros, soit une baisse de 13 euros par rapport à 2010.
Un espace dédié.
Pour augmenter leur volume d’affaires en cosmétiques, qui leur permet de compenser la baisse des ventes de médicaments, les titulaires des officines s’équipent. Toujours selon l’enquête réalisée par Cosmetica italia, 10 % des officines italiennes ont recruté un cosmétologue, voire même une esthéticienne. Ils ont aussi aménagé un espace avec fauteuil et miroir et trois cents pharmacies ont carrément sacrifié quelques mètres carrés pour construire une cabine esthétique. Objectif de cette opération : offrir à leur clientèle la possibilité d’effectuer des traitements dermatologiques, combattre le vieillissement du visage et se faire masser.
Sans aller aussi loin, certaines pharmacies lancent leur propre ligne de produits de soin. « Nous avons créé une ligne de produits pour le visage et le corps à base d’acide hyaluronique avec une concentration à 50 %. Chaque confection coûte 15 %. C’est moins cher qu’un produit vendu en parfumerie », confie Maria Sabeni. Cette pharmacienne constate aussi une augmentation du volume des ventes sur les deux dernières années. « Certaines maisons nous laissent plus de souplesse en matière de prix. Nous pouvons appliquer des ristournes de 15 à 20 % sur certains produits, ce qui n’était pas le cas auparavant. Cela nous permet de fidéliser la clientèle et d’être plus compétitifs que les parfumeries », explique-t-elle.
Pour certains experts de secteur, la certitude d’un meilleur suivi serait à l’origine du coup de cœur des Italiennes pour les lignes cosmétiques pharmaceutiques. « Les produits coûtent nettement moins cher et les clientes ont le sentiment qu’elles sont mieux conseillées. Elles pensent que leur pharmacien, qu’elles assimilent en général à une sorte de médecin, peut leur indiquer un produit nettement plus efficace et plus sûr », estime la pharmacienne Lisa Buonaroti.
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