SI 87 % DES FRANÇAIS indiquent n’avoir jamais acheté de cosmétiques ou de parfums de contrefaçon, 7 % déclarent l’avoir fait sans en avoir conscience au moment de l’achat, tandis que 6 % le savaient pertinemment. Les résultats de l’étude IFOP, réalisée du 19 au 21 mai par téléphone sur un échantillon de 1 200 personnes, montre que les acheteurs sont surtout des hommes de moins de 35 ans (28 %). « La distribution sur Internet chamboule les habitudes d’achats et les victimes qui achètent des contrefaçons sans le savoir sont de plus en plus nombreuses, note Christian Peugeot, président de l’Union des Fabricants (Unifab). Mais au-delà des ventes sur le Web, on retrouve des contrefaçons, sur les marchés, vendues à la sauvette dans des endroits comme le métro. » C’est pourquoi Christian Peugeot donne trois indices qui doivent éveiller la suspicion : un prix anormalement bas d’un produit de valeur, un lieu de vente qui n’a pas lieu d’être, un emballage de mauvaise qualité. Le danger principal est le risque sur la santé de produits qui n’ont pas été évalués comme conformes, des risques d’allergie avec la présence dans la composition d’éléments qui ne sont pas indiqués sur l’emballage. L’Unifab va lancer une campagne sur ce thème l’été prochain, en partenariat avec le Comité national anti-contrefaçon (CNAC), l’Institut national de la propriété intellectuel (INPI), l’appui des douanes et de la gendarmerie.
Financer le crime.
Une campagne plébiscitée par la Fédération des entreprises de beauté (FEBEA, dont fait notamment partie le Syndicat français des produits cosmétiques de conseil pharmaceutique), qui souligne qu’en cosmétique, « le marché de la contrefaçon est estimé à 10 % du marché mondial ». Il lui semble essentiel de sensibiliser le consommateur « qui ne se rend pas toujours compte des dangers, pour sa santé, et qu’il finance le crime ». La pharmacie est tout autant concernée. Ainsi, parmi les marques les plus contrefaites, on trouve bien entendu Chanel et Gucci, mais aussi Pfizer. Selon le directeur général de la société NetNames, spécialiste de la sécurisation des entreprises et de leurs produits, le pire reste encore l’analyse des produits contrefaits. Les pires surprises ? Des parfums confectionnés avec de l’urine, de l’antigel, du DEHP (di-2-éthylhexyle de phtalate)…
Parallèlement à cette campagne estivale sur la contrefaçon de cosmétiques, Interpol lance sa propre campagne mondiale. Intitulée « Turn Back Crime »*, elle cherche à sensibiliser la population mondiale aux problématiques du crime organisé, et notamment de la contrefaçon. Pour cela, elle vise à la fois les consommateurs, les entreprises, les décideurs politiques et les polices du monde entier. Plusieurs messages forts devraient faire réfléchir le grand public, tels que « le crime organisé a besoin d’argent pour exister, ne lui donnez pas le vôtre » ou « soyez conscients des risques, veillez à votre sécurité ». Pour lui donner un maximum de visibilité, la campagne est diffusée sur Internet et différents réseaux sociaux et elle bénéficie du soutien de personnalités médiatiques comme l’acteur Jackie Chan.
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