LES PRODUITS utilisés par exemple sur le visage, le corps et les lèvres ne sont pas dénués de risques pour un patient souffrant de maladie cœliaque, car ils peuvent contenir du gluten. Les difficultés commencent quand on recherche des informations sur la composition des cosmétiques. Et puis les patients risquent de s’exposer au gluten sans le savoir.
Marie Borum et coll. (université George-Washington) se sont focalisés sur 10 industriels en cosmétologie aux États-Unis. L’étude a été entreprise car une de leurs patientes avait présenté une exacerbation des symptômes de la maladie cœliaque – complications gastro-intestinales, rash cutané –, après utilisation d’une lotion corporelle qualifiée de « naturelle ». Il a été très difficile de savoir si le gluten entrait dans la composition du produit. Mais une fois son utilisation arrêtée, les symptômes ont disparu.
Les praticiens ont mené l’enquête du côté d’Internet (recherche de sites recensant les produits sans gluten) et des industriels. Seuls deux de ces derniers donnent des détails sur les ingrédients composant les produits et aucune source de gluten n’est identifiée. Il en est de même sur les sites Internet. Les compagnies ne proposent pas de produits cosmétiques sans gluten, ce qui serait pourtant très utile aux patients ayant une maladie cœliaque, regrettent les auteurs.
Tabac, pancréas et côlon
L’impact du tabagisme sur les cellules du canal de Wirsung met du temps à disparaître après l’arrêt du tabac. Et tous les fumeurs peuvent éprouver une perturbation de leur fonction digestive, quel que soient leur âge, leur sexe et même leur prise d’alcool. Au total, 131 sujets (dont 74 fumeurs), ont été inclus dans une étude endoscopique portant sur la fonction de sécrétion des bicarbonates de la cellule du canal de Wirsung. Le risque de dysfonctionnement de cette activité est de 57 % chez les fumeurs, tout comme chez les anciens fumeurs, le double des non-fumeurs (26 %, Vivek Kadiyala et coll.). Une raison de plus pour favoriser l’arrêt, en particulier s’il existe une pancréatite chronique.
Les chercheurs de l’université du Connecticut trouvent par ailleurs que le risque de néoplasie colorectale persiste plus longtemps chez les hommes que chez les femmes après l’arrêt du tabagisme. L’examen du risque de néoplasie avancée de cet organe, chez 2 428 patients ayant arrêté de fumer, est accru au-delà de 10?paquets-années d’exposition. Il reste significativement augmenté six à dix ans après l’arrêt chez les femmes, mais pas au-delà de cinq?ans chez les hommes.
Clostridium
Les antibiotiques ne sont pas l’unique cause d’acquisition d’infection communautaire par Clostridium difficile. Parmi 157 patients souffrant de cette infection à menace vitale, il y a eu 40 % d’hospitalisations, et dans ce dernier cas, il n’y avait eu une prise d’antibiotiques que chez 68 % d’entre eux (dans les formes les plus graves donc) contre 85 % des cas chez ceux qui n’ont pas eu besoin d’hospitalisation. Il reste tout de même à identifier maintenant les autres déterminants (Sahil Kanna et coll., New York).
Probiotiques
Les probiotiques sont utiles pour traiter certaines diarrhées, y compris celles qui sont associées aux antibiotiques. Une métaanalyse portant sur Saccharomyces boulardii, un probiotique souvent utilisé, montre une réduction de 60 % du risque relatif de diarrhée (Rabin Rahmani, New York). Les patients à haut risque de diarrhées postantibiothérapie (patients âgés, récemment hospitalisés, hypoalbuminémiques et sous immunosuppresseurs) pourraient profiter d’une prise de probiotiques ; il reste toutefois à déterminer les dosages et les durées d’utilisation.
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