LE QUOTIDIEN DU PHARMACIEN. – Quel est le rôle d’Ecocert dans la filière cosmétique biologique ?
VALÉRIE LEMAIRE – Ecocert est un organisme de certification indépendant accrédité par le Cofrac (Comité français d’accréditation) selon la norme EN 45011 qui exige indépendance, compétence et impartialité pour la certification des cosmétiques. Le processus de certification comprend, entre autres, une phase d’audit durant laquelle sont menées des investigations sur site afin de vérifier la conformité aux exigences définies dans un cahier des charges. L’ensemble d’un système de production peut alors être audité : les ingrédients, la production, la transformation, le conditionnement, le stockage, la distribution et l’importation. La vérification des étiquettes, des formules et emballages sera réalisée en amont, lors de l’audit documentaire. Si les audits sont conformes, Ecocert Greenlife – filiale d’Ecocert dédiée aux écoproduits - délivre alors des certificats de conformité pour les produits cosmétiques concernés.
Parmi tous les labels existants, lesquels sont dignes de confiance ?
La démarche de certification sous accréditation est la plus sérieuse car, dans ce cas-là, la labellisation est réalisée dans le respect de la norme ISO 45011. Aujourd’hui il n’existe que deux organismes proposant des certifications officielles selon leur propre référentiel. Il s’agit d’Ecocert - le référentiel Ecocert a fait l’objet d’une parution au « Journal officiel » en avril 2003 - et de Qualité France (Bureau Véritas Certification). Les autres labels, souvent à l’initiative d’un regroupement de professionnels, peuvent relever de chartes exigeantes et être soumis dans certains cas à des contrôles mais ils ne s’inscrivent pas dans le cadre réglementaire français de la certification. Or il est important pour le consommateur de s’assurer que le produit porte la garantie d’un organisme indépendant donc non lié aux fabricants ou à des associations de fabricants.
Existe-t-il une définition réglementaire des cosmétiques naturels et biologiques en France ?
Pas encore et aujourd’hui coexistent plusieurs chartes qui toutes fixent leur propre niveau de qualité des produits à l’instar de l’agriculture biologique qui, elle aussi, avait vu fleurir différents cahiers des charges avant d’aboutir à un règlement. Toutefois, il existe des visions similaires en cosmétique naturelle qui ont permis d’aboutir à l’harmonisation de certains cahiers des charges. Ce consensus a donné lieu au lancement du référentiel Cosmos (labels Cosmos Organic, Cosmos Natural) qui est une fédération de plusieurs chartes et référentiels au niveau européen : Cosmébio et Ecocert Greenlife pour la France, BDIH pour l’Allemagne, Soil Association pour la Grande Bretagne, ICEA pour l’Italie. Il existe aussi un projet de norme ISO portant sur la définition de la cosmétique naturelle et bio auquel nous participons au titre d’Ecocert mais aussi au titre de Cosmos dans le but de défendre nos exigences. Nous ne savons pas aujourd’hui si ce projet aboutira.
Industrie pharmaceutique
Gilead autorise des génériqueurs à fabriquer du lénacapavir
Dans le Rhône
Des pharmacies collectent pour les Restos du cœur
Substitution par le pharmacien
Biosimilaires : les patients sont prêts, mais…
D’après une enquête d’UFC-Que choisir
Huit médicaments périmés sur dix restent efficaces à 90 %