À partir d'aujourd'hui, les allégations dites « sans » - sans parabène, sans phénoxyéthanol, sans phtalate… - vont disparaître progressivement des emballages et publicités pour les produits cosmétiques, dès lors qu'elles n'apportent pas un réel bénéfice au consommateur.
La réglementation européenne a fixé en 2013 les critères auxquels doit répondre toute allégation de produits cosmétiques : conformité avec la législation, véracité, éléments probants, sincérité, équité, choix en connaissance de cause. Après avoir étudié les pratiques en la matière (39 000 allégations analysées par 21 États membres ; 10 % de non-conformité, 3 % en France), la Commission européenne a estimé que deux types de revendications devaient être recadrés : l'utilisation des allégations « sans » et « hypoallergénique ». Dès lors, il n'est plus possible de mettre en avant une allégation « sans » alors que l'absence de l'ingrédient est commune à tous les produits, que ce soit parce que l'utilisation de l'ingrédient en question est interdite ou parce qu'il n'a aucune nécessité dans le produit. Ainsi le « sans conservateur » affiché sur un parfum n'a pas lieu d'être, sa teneur en alcool ne nécessitant pas l'utilisation de conservateur (lire notre article « abonné »).
Dans ce contexte, la Fédération des entreprises de la beauté (FEBEA) lance une campagne d'information nationale par le biais de chroniques radios et met à disposition, sur son site Internet, une base de données répertoriant plus de 25 000 ingrédients qui sera mise à jour et enrichie en permanence. Le but est de « promouvoir les bonnes pratiques chez les professionnels des produits cosmétiques » et de « mettre fin aux idées reçues sur la dangerosité de certains produits, pouvant influer sur les comportements des consommateurs », explique Anne Dux, directrice des affaires scientifiques et réglementaires de la FEBEA.
Certaines allégations « sans » restent autorisées dès lors qu'elles apportent un bénéfice au consommateur, par exemple les mentions « sans alcool » dans les bains de bouche ou « sans ingrédient d'origine animale ». Dans tous les cas, cette nouvelle réglementation touche exclusivement aux allégations sur les emballages et publicités, la composition des produits reste identique.
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