Cosmébio a vu le jour en 2002 dans un contexte de prise de conscience du consommateur de l'impact de la chimie sur la cosmétique et ses conséquences sur la santé et sur l'environnement. À l’époque, il n'existait aucune réglementation dans le secteur des cosmétiques naturels et bio et ce marché a rapidement été parasité par des marques non certifiées donnant à leurs produits des promesses de naturalité sans respecter leurs engagements. L'objectif de Cosmébio était de structurer et d’encadrer l'offre en apportant des repères fiables grâce à un label fort, gage de qualité.
Des formules « sans » invérifiables ou non conformes
Pour apprendre au consommateur à reconnaître le bio du faux, l'association dénonce les pratiques trompeuses dont se servent encore de nombreuses marques non légitimes, en particulier celle du greenwashing. Cette stratégie consiste à donner aux produits une fausse impression de leur impact favorable ou de leurs avantages sur l'environnement ou de la santé. Les principaux outils susceptibles de tromper le consommateur sont des labels soulignant un seul ingrédient bio dans la composition non certifiée d'un produit, ou des pourcentages élevés de naturalité sans référentiels, l'abus des termes « vert », « durable », « écoresponsable », des formules « sans » invérifiables ou non conformes, des allégations bio mensongères avec la présence d'ingrédients polémiques et/ou de polluants, ou encore l'utilisation de packagings verts pour créer un design écologique « Afin de protéger le consommateur du greenwashing, l'association a mis en place une certification obligatoire pour ses adhérents avec le respect d’un cahier des charges technique et des critères d’exigences bien précis, rappelle Damien Sineau président Cosmébio. Il permet, en apposant le label Cosmébio, de fournir la preuve d’une démarche engagée. »
Cependant, malgré une évolution positive, certaines allégations génèrent toujours confusion et tromperie du consommateur. Après le greenwashing, les années 2020 voient l'arrivée sur le marché français de la terminologie « clean beauty » venue des États-Unis. Il s'agit d'une méthode marketing revendiquant pour les cosmétiques une composition dite « propre » pour la peau et l'environnement. Elle est utilisée par les marques souhaitant proposer des produits avec plus d'ingrédients naturels et revendiquant n'utiliser aucun d'ingrédient issu de la pétrochimie ni de substance chimique toxique ou controversée. « Mais cette stratégie facilite le détournement de codes de la cosmétique bio certifiée et malgré l’existence d’une réglementation européenne stricte, le cleanwashing a trouvé sa place sur le marché français », déplore Nicolas Bertrand directeur chez Cosmébio.
Un cadre strictement réglementé
C'est au cours des années 2009-2013 que le cadre réglementaire 1223/2009 a été mis en place pour protéger les consommateurs en garantissant une bonne compréhension des allégations et en les mettant en garde contre les promesses trompeuses. En 2019, l'entrée en vigueur du rapport sur le respect des 6 critères communs définis par le règlement (UE) n° 655/2013, du document technique de la Commission européenne, et de la recommandation de l’ARPP (Autorité de régulation professionnelle de la publicité) sur les produits cosmétiques, a eu pour but de clarifier certaines allégations.
Les prochaines réglementations prévoient, à partir de 2026, l'interdiction des PFAS en cosmétique
En 2020 c'est au tour des autorités de contrôle (ANSM/DGCCRF) de se positionner sur les allégations « sans ». En 2024-2025, pour limiter la prolifération des faux labels écologiques, la directive Green Claims européenne prévoit d'encadrer les allégations environnementales en apportant des informations fiables et vérifiables et en instaurant un cadre plus contraignant pour les allégations vertes.
Les prochaines réglementations prévoient, à partir de 2026, l'interdiction des PFAS en cosmétique, et en janvier 2024 l'ANSES a lancé une enquête publique envisageant une restriction de l'usage de l'octocrylène. En 2023 la campagne de communication de Cosmébio avait déjà lancé l'alerte via une opération d'affichage dénonçant cinq ingrédients à éviter dans les formulations cosmétiques.
En 2024 la campagne relance le danger des deux ingrédients non biodégradables : les PEG (polyéthylène glycol) obtenus par éthoxylation et l'EDTA et ses sels qui s'accumulent dans les écosystèmes aquatiques en se liant aux métaux lourds. « Avec cette prise de position, nous souhaitons rappeler au consommateur que seule la certification naturelle et bio apporte une réelle garantie sur la composition des cosmétiques », insistent les responsables Cosmébio.
Les labels Cosmos de Cosmébio
Depuis le 1er janvier 2017, c’est le cahier des charges Cosmos qui est utilisé pour labelliser les nouveaux produits mis sur le marché. La mention « COSMOS ORGANIC » ou « COSMOS NATURAL » placée sous le logo Cosmébio indique que le cosmétique est bio ou naturel et qu'il a été formulé selon les exigences du cahier des charges actuel. Son objectif est d’harmoniser les garanties des labels bio cosmétiques à l’international.
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