À SA NAISSANCE, en 1947, Cetaphil n’a pas la France pour berceau. C’est aux États-Unis que la formule voit le jour, très exactement à Forth Worth, État du Texas. Deux pharmaciens, William Conner et Robert Alexander, y officient au sein du laboratoire leader en ophtalmologie, Alcon (contraction de leurs noms de famille), dont ils sont les fondateurs. Leurs activités industrielles ne les éloignent cependant pas des problématiques locales auxquelles ils prêtent une oreille attentive. L’une d’entre elles va tout spécialement retenir leur attention. Elle émane des prescripteurs alentours qui sont à la recherche d’une formule haute tolérance capable de répondre aux besoins de patients souffrant de sécheresse et de sensibilité cutanée. Les pharmaciens se mettent à l’ouvrage avec, en ligne de mire, l’objectif de créer une formule permettant de rendre à chacun l’intégrité de sa peau et de la conserver. La première expression de la gamme Cetaphil est ainsi lancée : sa composition, sans savon ni lipides, est conçue pour enlever du visage poussières, huiles de surface et maquillage, sans assécher ni irriter la peau et en conservant son pH naturel. Elle est d’ailleurs si respectueuse de l’épiderme qu’elle peut s’appliquer sans être rincée. Pour les pharmaciens, premiers à la distribuer, pour les patients, rapidement conquis, c’est un véritable soulagement. Comme une traînée de poudre, le nom de Cetaphil va se répandre, gagnant le corps médical comme le public. En parallèle, la vocation de la marque va s’affirmer. Elle se voue aux peaux sèches, sensibles et réactives. Une mission accomplie pleinement et sereinement année après année. Quarante ans vont ainsi s’écouler avant que l’étonnante lotion ne gagne l’hexagone. Une période que la formule met à profit pour conquérir des milliers d’utilisateurs et de prescripteurs outre Atlantique.
Adjuvant des traitements.
Lorsque Cetaphil rejoint le vieux continent et la France, c’est au Laboratoire Galderma - fruit du rapprochement entre L’Oréal et Nestlé - qu’échoit la formule. Les années 1980 sont alors bien entamées mais les décennies à venir vont voir l’émergence d’une gamme entière estampillée Cetaphil : en 1993, un pain de toilette dermatologique est présenté, esquissant le début d’une ligne ; en 1996, c’est une crème hydratante LD vouée à la restauration du film hydrolipidique qui est lancée ; en 2011, une version à l’action longue durée (hydratation 24 heures) la remplacera ; quelques années après, une protection solaire UVA/UVB Défense fait son apparition. Dotée d’un très haut indice SPF 50+ , elle est spécialement adaptée aux peaux sensibles, intolérantes ou rendus hypersensibles aux ultra-violets suite à des traitements médicamenteux ou à des interventions dermatologiques. Toutes ces formules sont développées en collaboration avec des dermatologues selon la stratégie thérapeutique appliquée aux traitements des dermatoses : nettoyer la peau, traiter avec un médicament les zones lésées avant d’hydrater.
La gamme se propose donc de prendre systématiquement en charge les étapes de l’hygiène et de l’hydratation et affirme son engagement aux côtés des peaux sensibles et intolérantes… Mais pas seulement. Car elle se propose également d’accompagner les épidermes qui souffrent de dermatoses comme l’acné, l’eczéma, la rosacée ou ceux qui sont fragilisés par les traitements liés à ces affections. Comment ? Très logiquement en leur apportant les éléments dont leur état particulier (sécheresse cutanée) ou leurs pathologies les ont privés : facteur d’hydratation naturel dérivé de la filagrine comme le sodium PCA, un piège à eau doublé d’un effet anti-inflammatoire comme le panthénol, le beurre de karité qui aide à conserver l’hydratation… Il faut dire que les standards de la haute tolérance selon lesquels la gamme est formulée ne sont pas feints : hypoallergénique, sans savon (pour les nettoyants), sans parfum, non comédogène, non irritante, non asséchante, respectant le pH de la peau ainsi que le film hydrolipidique et la flore cutanée. Forte de ce positionnement, Cetaphil figurait au nombre des marques les plus prescrites en France par les dermatologues en 2010. Une réputation qui, aux États-Unis, était déjà officialisée puisque la marque était reconnue comme la première en termes de prescription chez les dermatologues et les pédiatres dès 2004.
Face à l’atopie.
On ne change pas une équipe qui gagne mais on peut l’agrandir. Tout en conservant sa simplicité - critère cher à la marque pour faciliter le conseil et la prescription des professionnels de santé, Cetaphil s’est dotée en 2011 d’une courte ligne entièrement consacrée aux peaux atopiques. En constante augmentation, l’affection se caractérise par une réponse allergique du système immunitaire à des allergènes communs dans l’environnement. Maladie multifactorielle, elle associe prédisposition génétique, facteurs environnementaux ou irritations mécaniques et peut se manifester de différentes façons (dermatite atopique, rhume des foins, asthme, conjonctivite). Si elle touche indifféremment la population des plus jeunes et celle des adultes, 30 % des enfants de 6 à 7 ans et 40 % des adolescents seraient aujourd’hui atteints d’atopie. Un contexte que l’extrême réactivité développée par certains profils ne contribue pas à améliorer, l’hypersensibilité conjuguée aux allergies auraient ainsi doublé le nombre de dermatites atopiques durant ces trois dernières décennies.
À cette problématique croissante, Cetaphil Restoraderm se propose de répondre à l’aide de deux références, un nettoyant et un hydratant, étudiées pour restaurer la barrière cutanée endommagée par l’affection. Chacun de ces soins contient des lipides intercellulaires et des facteurs naturels d’hydratation permettant de rendre au film hydrolipidique son intégrité et son efficacité face aux agents extérieurs. La nouvelle ligne aura t-elle joué les fers de lance, diversifiant les visages de la marque ? Le fait est que le chiffre d’affaires de la gamme spécialiste des peaux sensibles a enregistré une hausse de 20 % en 2011. Un souffle porteur qui n’est pas prêt de se tarir puisque Cetaphil envisage d’apporter ses réponses à d’autres sphères de la dermatologie comme la rosacée ou l’acné. Souhaitons que la marque pousse vers nos rivages des vaisseaux pleins de promesses…
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