Après avoir annoncé son arrêt de commercialisation en janvier 2022, le Laboratoire GSK a finalement décidé de maintenir son vaccin anti-HPV Cervarix sur le marché français.
La décision est certainement liée à l’évolution récente de la stratégie vaccinale pour lutter contre les cancers associés aux papillomavirus humains (HPV). Le président de la République a en effet annoncé, la semaine dernière, que la vaccination anti-HPV serait proposée à tous les élèves de 5e dès la rentrée 2023. Emmanuel Macron a également précisé, « à partir de septembre prochain, on va aussi proposer que les médecins, les infirmiers, les pharmaciens, les sages-femmes puissent vacciner en ville, hors de l’école, contre le papillomavirus ». Une annonce dont le but est d’augmenter sensiblement la couverture vaccinale contre les papillomavirus qui peine à décoller en France et qui inclut donc la possibilité d'une vaccination en pharmacie… dès que les textes manquants seront publiés.
Mais alors que le pays, comme le reste du monde, est confronté à une forte augmentation des tensions d’approvisionnements, voire des ruptures de médicaments ou de vaccins, il semble plus raisonnable de conserver une option supplémentaire au vaccin Gardasil 9 de MSD, seul à être recommandé pour initier une vaccination anti-HPV dans l’Hexagone. Après avoir envisagé son retrait du marché, le Laboratoire GSK a en tout cas indiqué qu’il maintenait finalement la commercialisation de son vaccin Cervarix de façon à conserver une alternative à disposition en France.
Il n’en reste pas moins que les recommandations vaccinales en vigueur édictent que « toute nouvelle vaccination doit être initiée avec le vaccin Gardasil 9 », que les vaccins Gardasil 9 et Cervarix « ne sont pas interchangeables » et que « toute vaccination initiée avec le Cervarix doit être menée à son terme avec le même vaccin ». Gardasil 9 cible en effet les HPV de types 6, 11, 16, 18, 31, 33, 45, 52 et 58, il est recommandé (et remboursé) chez les filles comme chez les garçons de 11 à 14 ans dans un schéma à deux doses, en rattrapage chez les 15-19 ans selon un schéma à trois doses, ainsi que chez les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HSH) jusqu’à 26 ans et les adolescents immunodéprimés. Cervarix, en revanche, cible uniquement les HPV de type 16 et 18, responsables de 70 % des cancers du col de l'utérus. Il n’est pas recommandé chez l’homme quel que soit son âge, en raison de l’absence de protection contre les génotypes 6 et 11, responsables des condylomes génitaux, et de l’absence de données d’efficacité sur les lésions précancéreuses chez l’homme.
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