La Haute Autorité de Santé (HAS) a émis un avis favorable pour la prise en charge de Beyfortus, un traitement préventif contre la bronchiolite des nourrissons. Cet anticorps monoclonal sera donc bien disponible dès le mois de septembre en pharmacie et en PUI.
La semaine dernière, un DGS-Urgent annonçait la mise à disposition de l'anticorps Beyfortus (nirsévimab) dès le mois de septembre en pharmacie et en PUI. Il ne manquait plus que l'avis favorable de la HAS pour officialiser la nouvelle. Le 1er août, l'autorité sanitaire a donné son feu vert pour le remboursement de ce traitement développé conjointement par Sanofi et AstraZeneca. Beyfortus avait déjà obtenu une autorisation de mise sur le marché par l’Agence européenne du médicament (EMA) à l'automne 2022.
Néanmoins, l'autorité sanitaire a fait part de quelques réserves au sujet de l'anticorps monoclonal. La HAS considère en effet que Beyfortus apporte « une réponse partielle au besoin médical identifié » car il n'y a pas encore de données qui permettent « d'étayer un éventuel impact de Beyfortus » sur la durée d’hospitalisation, le transfert en unité de soins intensifs ou en réanimation ainsi que sur la mortalité. Par conséquent, la Commission de la transparence de la HAS entend « réévaluer le médicament » à la lumière de toutes nouvelles données disponibles dans un délai maximal d'un an à compter de la date du 1er août.
Dans un communiqué, Sanofi a confirmé que Beyfortus serait bien disponible dès le mois de septembre en pharmacie et dans l'ensemble des établissements de santé qui accueillent des bébés hospitalisés. Dans la pratique, les enfants qui naîtront pendant la saison épidémique, soit entre octobre et mars, pourront recevoir une injection de Beyfortus par l’équipe médicale avant de quitter la maternité, explique Sanofi. Si l'administration du médicament n’a pas pu se faire en maternité, un rattrapage pourra être effectué en ville lors d’une visite pédiatrique. Pour les enfants de moins d’un an nés avant la saison épidémique, Beyfortus sera disponible en pharmacie sur prescription d’un médecin généraliste ou d'un pédiatre qui pourra ensuite l'administrer à l’enfant.
Comme détaillé dans le DGS-Urgent du 24 juillet, Beyfortus est disponible sous forme de suspension injectable en seringue préremplie. La dose recommandée est de 50 mg pour les enfants pesant moins de 5 kg et de 100 mg pour les enfants de 5 kg ou plus.
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