Depuis plusieurs années, les femmes sont de plus en plus nombreuses à refuser de prendre une pilule contraceptive car elles ont peur des effets secondaires (risque de thrombose veineuse, d’AVC…). Certaines préfèrent alors un moyen contraceptif sans hormones tel que le stérilet au cuivre, méthode efficace et qui peut être posé chez les adolescentes et les nullipares ainsi que chez les jeunes femmes qui ont eu un cancer du sein et chez lesquelles la contraception hormonale est contre-indiquée.
« Si le stérilet est posé chez des femmes qui auparavant prenaient la pilule, l’arrêt de cette dernière peut entraîner des troubles du cycle, des règles douloureuses… L’homéopathie a alors tout son intérêt en accompagnement. De même, lors de la pose d’un stérilet chez une adolescente, Gelsemium semperviren peut être utile pour calmer l’anxiété. Actea racemosa permet de préparer le col et de réduire les contractions utérines. Colocynthis, Cuprum metallicum et Magnesia phosphorica sont indiqués en cas de dysménorrhées et de règles douloureuses », explique le Dr Christelle Bernard-Charvet, gynécologue-obstétricien, homéopathe à Lyon.
Dès la préménopause, l’homéopathie en renfort
La ménopause et la période qui la précède, la préménopause, provoquent un chamboulement hormonal avec de nombreuses conséquences, mais qui sont variables en intensité selon les femmes : cycles irréguliers, bouffées de chaleur, troubles de l’humeur, troubles du sommeil… « Malgré un traitement hormonal, certaines femmes présentent encore des bouffées de chaleur, cinq à dix ans après… Il faut alors faire un sevrage du traitement hormonal de façon progressive et l’accompagner par un traitement homéopathique. L’homéopathie peut aussi, bien sûr, être prescrite dès le début des premiers symptômes, le plus tôt sera le mieux. De nombreuses patientes, là encore, à cette période, ne veulent plus prendre de traitement hormonal (surrisque de cancer du sein…) », souligne le Dr Christelle Bernard-Charvet. Acthéane (un comprimé à sucer en dehors des repas, 2-4 fois/jour) peut être conseillé pour soulager les bouffées de chaleur et les troubles fonctionnels, Lachesis est recommandé pour les bouffées de chaleur et les palpitations…
Il n’existe pas une réponse unique adaptée à toutes les femmes ménopausées. La prise en charge doit être globale et les médicaments homéopathiques peuvent être pris seuls ou associés à d’autres médicaments. Il n’y a pas de contre-indication à l’homéopathie. « En considérant le terrain, un traitement de fond est nécessaire : Acthéane, Pulsatilla, Lachesis mutus, Sepia officinalis, Platina ou encore Nux vomica… ». Il faut aussi penser aux conseils d’hygiène de vie (nutrition, activité physique…).
D'après une conférence de presse en ligne de Boiron.