J'ai beaucoup de mal à comprendre le débat, parfois intense, sur le droit de cité qu'auraient les langues régionales, manie saisonnière, mais dépourvue de toute logique. Commençons par parler le français, ce qui n'est pas toujours le cas ! Je sais bien que les gens se contentent du patois de leur coin mais je ne peux pas demander mon chemin à un habitant de Lille si je lui pose la question en dialecte corse. Non seulement notre chère langue française se présente comme la meilleure solution, mais lui chercher une alternative jusqu'à enfariner le président de la région Grand-Est me semble une façon quelque peu négative d'ouvrir la discussion. Je crains fort que le patriotisme local soit une manière d'éviter l'usage de la langue nationale car, en réalité, on la massacre beaucoup (par exemple le verlan, auquel je suis sourd), soit parce que l'on veut y introduire des préoccupations d'ordre égalitaire, soit parce que, au fond, on la connaît mal, qu'on ne sait pas faire les concordances de temps, qu'on a un vocabulaire limité. D'ailleurs, s'exprimer en breton devant un Parisien, c'est une façon de le faire passer pour un idiot, ou un étranger, ou pire, quelqu'un qui lui-même ignore sa langue maternelle.
Humeur
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Publié le 04/06/2021
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Richard Liscia
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Source : Le Quotidien du Pharmacien