Au rang des sept groupes de travail de la convention pharmaceutique, celui dédié à la prise en charge de la cystite et de l’angine par le pharmacien a ouvert la marche des négociations cet après-midi.
Tout devrait aller très vite dans la mise en place de la dispensation d’antibiotique par le pharmacien dans l’angine et la cystite à l’issue d’un TROD positif. Avant même que l’issue des négociations conventionnelles, qui se sont ouvertes cet après-midi sur ce volet, ne soit connue. En effet, les syndicats de la profession et l’assurance-maladie s’attacheront à tomber d’accord sur les conditions de réalisation de ces TROD et sur la formation. De son côté, la Haute Autorité de santé (HAS) produira le cahier des charges de la formation et la direction générale de la Santé (DGS) rédigera les textes nécessaires à la réalisation. Quant à la rémunération, le tarif devrait être fixé par arrêté par la direction de la Sécurité sociale (DSS), indique Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF). « Ce qui permettra de ne pas attendre la fin des négociations conventionnelles et les six mois de délai nécessité par l’inspection de l’Objectif national de dépenses d’assurance maladie (ONDAM). » Au cas où il différerait, le tarif conventionnel, c’est-à-dire le montant négocié avec les syndicats, prendrait alors effet vers novembre, précise le président de la FSPF.
Attendant que l’assurance-maladie annonce sa mise, le syndicat n’abat pas son jeu. La FSPF énonce une fourchette de rémunération très large : entre « 25/30 euros - le prix d’une consultation médicale - et 100 euros, soit le coût d’un passage aux urgences ». Quant à la volumétrie à laquelle pourrait s’attendre le réseau officinal, elle devrait se situer entre un tiers et la moitié des quelque 13 millions d’actes (9 millions pour des angines et 4 millions pour des cystites) comptabilisés chaque année.