L'AIV a été créée au début du mois de juin par quatre pays européens : la France, l'Allemagne, les Pays-Bas et l'Italie. Le but affiché de cette structure est de négocier des pré-accords avec les laboratoires pharmaceutiques développant des vaccins contre l'infection par le SARS-CoV-2, de s’assurer le plus rapidement possible de leur production en Europe et de leur distribution pour un « prix juste, permettant une diffusion globale, donc y compris au bénéfice des pays les plus pauvres, notamment d’Afrique ».
L'accord concerne le vaccin AZD1222 développé à l’Institut Jenner de l’université d’Oxford, à partir du vecteur adénoviral recombinant ChAdOx1 nCoV-19 exprimant la protéine Spike caractéristique du SARS-CoV-2. Testé sur plus de 320 personnes, il n'a pour l'instant démontré que sa bonne tolérance, bien que des niveaux élevés d'anticorps dirigés contre le SARS-CoV-2 ont été observés chez les volontaires.
Une efficacité qui reste à démontrer
Le mois dernier, l'université d'Oxford a annoncé le début d'un essai britannique de phase II/III avec ce vaccin chez environ 10 000 volontaires adultes. D'autres essais en phase avancée doivent commencer dans un certain nombre d'autres pays. AstraZeneca promet un prix par dose de l'ordre de 2 euros.
AZD 1222 fait l'objet d'autres accords entre le Laboratoire AstraZeneca et des organismes comme celui conjoint avec le GAVI et la Coalition pour l'innovation en matière de préparation aux épidémies (CEPI) à hauteur de 750 millions de dollars pour la fabrication et la distribution de 300 millions de doses ou encore un autre avec l'Institut du sérum indien.