La Nièvre fait face à une désertification médicale critique, à laquelle le Conseil départemental entend réagir par une série de mesures visant à redynamiser le système de santé local.
Face aux problématiques occasionnées par la désertification médicale de son département, le Conseil départemental de la Nièvre annonce une série de mesures. Parmi celles-ci, la mise en place de bourses à destination des futurs professionnels de santé de neuf spécialités : médecine (générale et spécialiste), ergothérapie, kinésithérapie, psychomotricité, sage-femme, chirurgie dentaire, soins infirmiers, orthophonie et, bien sûr, pharmacie. À ce jour, ce sont 63 bourses qui ont été attribuées. Au sein des étudiants en ayant bénéficié, 21 désormais professionnels de santé, dont 18 médecins généralistes, se sont installés dans le territoire, signe de réussite du dispositif, pour le Conseil départemental. Conscient que les politiques de santé relèvent des compétences de l’État, le Conseil départemental déclare réagir à « une égalité d’accès aux soins qui n’est plus assurée ».
Outre les bourses, le département a ouvert quatre centres de santé départementaux en salariant des professionnels de santé ainsi qu’un partenariat avec le collectif médecins solidaires et mis en place un plan de renforcement du dispositif des sapeurs-pompiers. Pour Fabien Bazin, président PS du conseil départemental, la situation est critique et requiert des mesures fortes : « Nous n’avons aucune certitude de ce que sera la Nièvre médicale de demain, mais si nous ne faisons rien, nous sommes dans la non-assistance à personne en danger. » Ces actions font écho à l’interdiction de tomber malade, décrétée par plusieurs maires du département.
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